« La Flûte enchantée de Mozart, un opéra aux multiples facettes«
Voici un dossier de Jean Michel Duez, paru sur le site de Radio Classique le 04 décembre 2020 :
Extrait :
La Flûte enchantée garde toujours aujourd’hui une part de mystère
Avec La Flûte enchantée, Mozart fait aussi bien sûr l’apologie de la franc-maçonnerie. Les allusions explicites jalonnent l’ouvrage. A commencer par le chiffre trois qui a une signification importante pour les Maçons et qui est présent à travers notamment les trois dames, les trois jeunes garçons qui accompagnent Tamino dans son initiation, tandis que l’ouverture commence par trois accords solennels.
Mais La Flûte enchantéeest aussi une histoire d’amour, et pour cela Mozart va s’affranchir des règles en associant Pamina à l’initiation de Tamino, alors qu’à cette époque les femmes ne jouaient aucun rôle dans la franc-maçonnerie, excepté en France. Tout au long de l’ouvrage, la féérie alterne avec le comique et la gravité. Le spectateur assiste même à une inversion des rôles. Sarastro apparait d’abord comme le méchant, face à la Reine de la nuit et ses trois dames présentées comme des femmes bienfaisantes. Mais, très vite, elles vont se révéler être du côté du Mal, alors que Sarastro représente la lumière et la sagesse.
Quelques soient les interprétations, La Flûte enchantée gardera à jamais sa part de mystère. En 1829, Goethe commentera son propre Faust avec cette fine comparaison : “L’essentiel, c’est que les spectateurs prennent plaisir à ce qu’ils voient : la signification plus élevée de l’œuvre n’échappera pas aux initiés, comme c’est aussi le cas, entre autres dans La Flûte enchantée.”
LIRE L’INTÉGRALITÉ DE « La Flûte enchantée de Mozart, un opéra aux multiples facettes«
Toujours surpris pas le fait que l’on considère comme maçonnique cet opéra présenté en 1791 par Mozart, qui décèdera quelques mois plus tard, sur la base d’éléments que la maçonnerie ne connaitra que 30 ans plus tard…