La Flûte enchantée, franc-maçonnerie et prélude au féminisme est l’intitulé d’un article paru sur France Musique de Juliette Masselis, dans la cadre d’une série sur le thème « la philosophie dans la musique » :
L’opéra de Mozart, La Flûte Enchantée est analysée une fois de plus 🙂
Extrait :
La Flûte enchantée de Mozart est trop souvent considérée comme un opéra léger, naïf et dominé par la féerie. Les spectateurs manquent parfois de recul face à l’œuvre et passent à côté de son sens profond, camouflé par une nébuleuse de symboles maçonniques, étrangers aux non-initiés. Le procédé n’est pas nouveau, beaucoup d’auteurs ou de compositeurs ont écrit des divertissements sous couvert de véhiculer un message plus sérieux, comme Molière, Beaumarchais, ou Wolfgang Amadeus Mozart avec Die Zauberflöte (La Flûte enchantée), « grand opéra en deux actes » sur un livret d’Emanuel Schikaneder. L’opéra est créé le 30 septembre 1791 au Theater auf der Wieden à Vienne, propriété du librettiste, également interprète du rôle de Papageno.
Si l’on vante la partition de La Flûte, le divin Mozart appelait ses amis à porter leur attention sur « certaines paroles » et sur le message véhiculé par le texte, non pas sur les particularismes musicaux. L’intérêt principal du compositeur (qui participa d’ailleurs activement à l’élaboration du livret) se portait sur la force du message de l’œuvre, sublimé par la musique. Un jeu de miroir s’opère entre philosophie, maçonnique ou non, et opéra.
Mozart franc-maçon
Rêvant d’un grand opéra allemand, Mozart voit dans la proposition du librettiste d’écrire une œuvre – eine Zauberoper (un opéra féerie) – spécialement pour son théâtre, l’opportunité de persévérer dans la lignée de l’Enlèvement au Sérail et de rompre avec sa série d’opéras italiens.
Mozart appartenait depuis 1784 à une loge maçonnique. Si les francs-maçons ne sont guère estimés dans l’Europe du XVIIIe siècle, les loges perdurent et sont tolérées par Joseph II, archiduc d’Autriche de 1780 à 1790. L’étau se resserre lorsque lui succède son frère Léopold II, plus influencé par le clergé. En 1791, lorsqu’il travaille sa Flûte Enchantée, Mozart appartient depuis sept ans à la loge Zur Wohltätigkeit (la Bienfaisance) et s’est approprié les rites maçonniques, tout comme Schikaneder, maçon avant de se faire écarter de sa Loge.
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Bonjour,
merci pour cet article très intéressant concernant un virtuose de la musique et Franc-Maçon.