Outil de travail et de références, ce livre a pour ambition de permettre aux lecteurs avertis ou profanes de découvrir un des courants de l’illuminisme chrétien du XVIIIème siècle, qui ne cesse encore aujourd’hui de marquer le paysage maçonnique et initiatique.
LA DOCTRINE WILLERMOZIENNE : ONTOLOGIE DU REGIME ECOSSAIS RECTIFIE
de François-Guillaume SAINT-PAUL (436 pages)
La riche personnalité de Jean Baptiste Willermoz, homme de convictions et de rigueur, chercheur inlassable de ‘’ La Vérité’’, aida celui-ci, à ciseler avec une remarquable cohérence, une pensée qui, tout en s’inspirant des nombreuses sources puisées dans la kabbale, la gématrie, l’alchimie, la patristique ou encore le traité de la réintégration, su néanmoins, se hisser au statut de doctrine, démontrant ainsi son autodétermination et son autosuffisance. C’est à partir du corpus doctrinal qu’ont été mises en valeur l’originalité et la profondeur des thèses contenues dans cette doctrine, amenant ainsi le lecteur à se projeter hors des chemins couramment battus et poser un regard nouveau mais retrouvé sur la doctrine willermozienne. L’auteur François Guillaume Saint-Paul, universitaire-chercheur et théologien, écrivain et conférencier, s’est spécialisé depuis de nombreuses années dans l’étude de l’ésotérisme chrétien, de la chevalerie et de l’héraldique ; auteur de nombreux ouvrages sur ces thèmes il propose dans ce livre et à partir de plus de 700 références issues du corpus doctrinal willermozien de nous faire découvrir la profonde originalité de l’œuvre de ce génial lyonnais.Après avoir plongé le lecteur dans l’histoire personnel et intime de Jean Batiste Willermoz, l’auteur nous propose d’aborder la ‘’théosophie willermozienne’’ au travers d’une christologie largement présente dans le corpus doctrinal , du mystère trinitaire ou encore sa christologie ; C’est à partir de ces paradigmes fondamentaux que peuvent être approchés l’anthropocentrisme de la doctrine mais aussi les raisons pour lesquelles son fondateur a voulu opérer l’ incorporation de la doctrine dans le Régime Écossais Rectifié, tout en excluant de cette démarche initiatique, la théurgie cérémonielle si chère à son ‘’maitre’’ Martinès de Pasqually (comme il l’aimait à le qualifier); dans cette dernière partie seront donc envisagées les conceptions willermoziennes sur l’initiation, le temple, la structure organisationnelle du régime …
En manière de conclusion, un épitomé qui s’appuyant sur les théories de la constitution d’une doctrine, évoquent les concepts qui font débats comme ‘’l’émanation’’, la ‘’réintégration’’ ou encore la ‘’nécessité de la création’’. Enfin en appendice ont été intégrés les instructions aux Grands profès (avec une classification par paragraphe facilitant la lecture des notes de renvoi) ainsi que la déclaration sur ‘’ la bienfaisance’’ approuvée au convent des Gaules en 1778 et intégré à ses actes qui rappelle que ‘’les vertus n’ont de mérite que si elles sont en demeure de provoquer une attention plus particulière aux autres’’