Là ? des Maçonnes et des Maçons ? Vous en êtes sûrs ?
Évidemment, les temps sont difficiles, mais d’aussi loin que je me souvienne, c’est à dire mes grands-parents, mes parents, les amis de mes grands-parents, ainsi que les amis de mes parents, j’ai toujours entendu les humains se plaindre de leur présent. Se rabattant sur le fameux classique et inusable : « C’était mieux avant !» ou la variante : « De notre temps on ne voyait pas ça » effectivement, ces jeunes devenus âgés aujourd’hui, portaient alors leur attention sur de tout autres évènements de l’existence, que celles auxquelles on s’attarde lorsqu’on commence à grimper dans les âges élevés de la vie… On ne retient du passé que ses moments charmants, et moins les faits divers, les troubles, les désordres, les scandales politiques, et l’inflation, qui absorbent tant les préoccupations de l’âge lorsque celui-ci devient grand.
Ainsi en est-il des phénomènes migratoires qui, pour autant qu’ils soient importants aujourd’hui, ont toujours existé, quand seule leur origine diffère.
Quand j’étais enfant et adolescent, que n’ai-je entendu, dans ma petite ville de province, les « Romanichels » être accablés de tous les maux, vols, viols, rixes, et les Maires être accusés de laxisme face à cette engeance venue on ne sait d’où. Ailleurs, c’étaient les Espagnols fuyant Franco, des révolutionnaires, qu’il fallait surveiller de près, plus loin vers le sud est : les Italiens ! ah les italiens venus prendre le travail et le pain des Français, et un peu plus vers le Nord Est, les Polonais se précipitant en cohortes joyeuses pour descendre au fond des mines…. Et les Portugais ! j’allais oublier les Portugais.
On oublie que l’homme est un migrateur dans l’âme et ce, depuis la nuit des temps… Comment avons-nous peuplé toute la terre ? Comment avons-nous colonisé les deux Amériques ? L’homme n’a toujours trouvé sa survie que dans le déplacement.
On n’échappe pas à cette pulsion qui nous fait déborder dans les pays voisins et nous y installer, en attendant d’aller voir plus loin encore.
C’est pourquoi je suis sidéré d’entendre des sœurs et des frères tenir des propos aussi xénophobes à l’égard du problème migratoire actuel. Oui, n’ayons pas peur des mots, c’est de la xénophobie pure et simple, et chez des Maçons, c’est consternant.
Bien-sûr, il y a un problème, bien-sûr, il ne s’agit pas d’ouvrir tout grand les portes et les fenêtres et de laisser ce flux de voyageurs s’installer sans organiser un peu tout cela… Nos sociétés modernes sont devenues trop complexes pour ne pas songer à canaliser la rivière lorsqu’elle déborde… Nous sommes assez intelligents pour trouver, à plusieurs, des solutions techniques… Si on a le désir sincère de s’y atteler…
Et c’est là que le problème dérape :il y a, même chez nous, même chez les francs-maçons, des esprits égoïstes voire pire : haineux, à l’égard de leur prochain fût-il dans la détresse la plus épouvantable.
Qu’on s’entende bien, il ne s’agit pas d’accepter tout et n’importe quoi, ou n’importe qui, mais il s’agit d’avoir en tête l’idée de vouloir résoudre un problème et non de nier jusqu’à l’existence des autres, jusqu’à les laisser se noyer dans la mer.
Je ne dis pas que c’est simple, je ne dis pas qu’il suffit d’un peu de bonne volonté, je n’ai pas cette naïveté, je dis que lorsque l’on est franc maçon, c’est parce que l’on est ami du genre humain et l’on doit s’acharner à trouver des solutions pour des hommes, des femmes, des enfants et non pas se cacher dans de grandes postures de chasses aux terroristes, ou d’en appeler à la grande peur d’un reversement des religions, qui est le vilain masque qui cache notre égoïsme et notre inhumanité.
Il y a dans notre maçonnerie, sur nos colonnes, ou qui s’expriment sur les réseaux sociaux, des femmes et des hommes, qui affichent un rejet haineux face à l’humanité souffrante…. Que font-ils dans nos rangs ? Ont-ils oublié l’enseignement du Compagnon franc-maçon, qui quitte sa loge mère pour s’en aller travailler au loin, sur de nouveaux chantiers et espère y être bien accueilli.
Ce franc-maçon-là, serait donc incapable, en retour, d’accepter sur son territoire des travailleurs venus d’ailleurs, ce qu’il attend des autres, il ne serait pas capable de l’offrir ? Ne dit-on pas, certains soirs d’initiation : « Fais aux autres tout le bien que tu voudrais qu’il te fût fait ! »
Alors, si cela doit rester lettre morte, c’en est assez avec nos belles illustrations, nos belles exégèses, nos belles études sur Moïse, la Bible, Akhenaton, Hiram, Babylone, Averroès, Platon, Maître Eckart, etc. etc. qui font si jolies dans le confort douillet de nos tenues… Et qu’on ne sait pas mettre en application une fois revenus dans le charme enveloppant de nos voitures bientôt toutes électriques.
Jérôme Touzalin
GRAND MAÏTRE de la GRANDE LOGE DE L’EUROPE ET DE LA MEDITERRANEE (GLEM)
Bien dit !
vous avez raison ,bien dit et bien pensé : et le :fais aux autres etc…me laisse dire ; qui fait cela a présent ? je ne connais malheureusement personne disant » as tu besoin que je t’aide ,ou as tu besoin de quelque chose !!!non personne au contraire on essaie de vous « voler » ,je vis seule ayant perdu mon cher époux ,et ni les voisins ,ni d’autres ne sonnent a ma porte me sachant seule ,pas meme ce que nous appelons « la famille » cela parait incroyable ,mais c’est vrai surtout de la part de « certains enfants » qui surement ‘ont autre chose a faire que venir au moins 3 fois dans 1 année voir leur mere de 80 ans ,mais qui seront la pour pleurer le jour des obseques ,c’est certain ,grace a DIEU mon dernier enfant veut que je sois avec eux pour Noel et je l’en remercie ,parce que pour les autres !!!!! je serais seule , pourtant venir me chercher ne devrait pas trop les gener vu que pour leurs deplacements plaisir il n’y a pas de kilometres les genants ,mais ça je le comprend parfaitement ,je dois rajouter que j’ignore meme ou ils habitent ,vous comprendrez pourqu’oi !!!on m’a meme demandait combien je touchais de retraite !!ce a quoi je n’ai pas jugé utile de répondre vu mon ecoeurement ,et oui ,tous ne sont pas comme leurs parents ,au décés de mon grand pere, ma grand mere est venue habiter chez moi (pas chez son fils )je trouvais cela tout a fait logique ….qui le fait de nos jours ? ? ni enfants ,ni petits enfants et surtout il ne me serait pas venu a l’esprit de demander a ma grand mere quels étaient ses revenus ,au contraire nous lui avons permis de voyager la ou elle avait envie d’aller en payant ses voyages et surtout j’ai toujours dit que je profitais du plus qu’elle m’apportait ,car pour moi la nourrir, la garder et plus était normal ,elle ne me devait rien ;moi tout ; sa presence était tres importante elle me manque beaucoup , comme je crois ,nous serons jugé comme nous avons agis