L’éditorial « Sud-Ouest » publie un compte rendu de la conférence tenue par Alain Cano, Grand Maître de la Grande Loge provinciale de Guyenne et Gascogne de la Grande Loge Nationale Française.
Lors de cette conférence tenue à Capbreton ont été abordé les thèmes récurrents à la Franc-Maçonnerie et la GLNF : franc-maçonnerie et religion.
Source :http://www.sudouest.com/landes/actualite/cote-landaise/article/836672/mil/5596724.html
Le public est venu nombreux, vendredi 8 janvier, à la salle municipale de Capbreton pour écouter la conférence d’Alain Cano, le grand maître de la grande loge provinciale de Guyenne et Gascogne, rattachée à la Grande Loge nationale française (GLNF).
Depuis presque deux ans, la GLNF pratique une politique d’ouverture et de communication auprès des non-maçons, les « profanes », comme ils disent. En mars 2008, la GLNF avait organisé une rencontre du même type à l’ancien Cap Club Hôtel, elle avait en même temps ouvert les portes du temple maçonnique à « Sud Oues t».
« Plutôt que de vouloir ériger des murs, il faut créer des ponts », a déclaré Alain Cano pendant son discours. Souvent qualifié d’énigmatique (le secret des rituels et de ses membres participe des zones d’ombre), le mouvement maçonnique est surtout, pour Alain Cano, un voyage de l’intériorité, un pèlerinage.
« Il s’agit d’un moment de rupture dans un monde chronophage manquant d’orientation. Il y a une recherche de la vérité mais il n’y a pas de gourou, de maître à penser. Notre démarche est surtout symbolique. Les symboles sont relativement éclectiques même si, au bout, il y a le mythe de la construction du temple du Roi Salomon. » La croyance en un dieu (déisme) fait partie des préceptes de base de la GLNF.
Croisement religieux
« Le maçon qui se construit donne un sens à sa vie », a continué le grand maître. « Lorsque l’onanisme intellectuel prend le dessus, cela ne mène nulle part ». Au contraire, Alain Cano a précisé qu’un dossier franc-maçonnerie et christianisme a été édifié, notamment avec l’abbaye de Belloc, une conférence pourrait d’ailleurs se tenir en ces lieux, courant mars.
Des membres de la GLNF ont aussi rencontré Tarez Oubrou, l’imam de la mosquée de Bordeaux, une initiative qualifiée d’exceptionnelle et de novatrice. « Tout cela pour dire qu’à partir du moment où l’on n’est pas enfermé dans une volonté dogmatique, les gens finissent par se retrouver, quels que soient les chemins qu’ils empruntent ».
Auteur : Fabien Rabate