« Tout ce que je sais, c’est ma conscience même. Chaque conscience est soit une conscience immédiate soit une conscience médiate.
La première est conscience de soi, la seconde est conscience de qui n’est pas moi-même. ce que j’appelle moi n’est par conséquent absolument rien d’autre qu’une certaine modification de al conscience, laquelle modification s’appelle moi, précisément parce qu’elle est une conscience immédiate, une conscience revenant en elle-même, qui n’est pas orientée vers l’extérieur.
Comme la conscience immédiate est la condition de possibilité de toute conscience, on comprend aisément que al conscience « moi » accompagne toutes mes représentations et se trouve en elles, même si je ne la remarque pas toujours nettement, et qu’à chaque instant de ma conscience je dise: moi, moi, moi, et toujours moi – à savoir: moi, et non la chose déterminée pensée hors de moi à cet instant.
De cette manière, le moi disparaîtrait et se renouvellerait à chaque instant pour moi; à chaque nouvelle représentation naîtrait un nouveau moi; et je ne signifierais jamais rien d’autre que non-chose.
Cette conscience de soi dispersée est à présent réunie par le penser – je veux dire: par le simple penser – dans l’unité de cette faculté de représenter que je viens de forger. toutes les représentations qu’accompagne la conscience immédiate de mon représenter doivent, d’après ce que j’ai forgé, procéder d’une seule et même faculté, située dans un seul et même être; et c’est seulement ainsi que naît pour moi la pensée de l’identité et de la personnalité de mon moi, d’une force efficace et réelle de cette personne ».
La Destination de l’Homme, G.F. p. 146-147.
Prendre conscience de sa conscience est un acte courageux.
Bon courage à tous
FRATERNITE
Ah ! Saigneur mon dieu ! Si seulement le mâle humain avait seulement conscience que son désir le plus profond est de laisser, tel l’escargot ou la limace, la trace arrogante de son passage sur notre pauvre et minuscule planète, il s’évertuerait – peut-être – à plus d’humilité dans ses écrits et propos.
Je retourne à l’intégrale de Raymond Devos qui donne au moins matière à penser et rire. Hi han faisait l’âne en remuant ses grandes oreilles.
PS : il ne s’agit pas d’une erreur de frappe pour Saigneur.
Logomachie !