La collection Pollen maçonnique  chez Conform Edition s’enrichit de 3 nouveaux titres :

– Arthur Groussier, le franc-maçon réformiste – POLLEN MACONNIQUE N°7 de Denis Lefebvre

Figure marquante de la Franc-maçonnerie de l’entre-deux-guerres mondiales, Arthur Groussier, initié au Grand Orient de France en 1885, a fréquenté les temples maçonniques pendant 72 ans, jusqu’à son décès en 1957, à l’âge de 94 ans. Président du Conseil de l’Ordre à de nombreuses reprises, il a été confronté aux grands problèmes des débuts du XXe siècle : divisions de la Maçonnerie internationale, montée de l’extrémisme en France, étiolement de la Franc-maçonnerie, Seconde Guerre mondiale.

On connaît peu son action pour que le Grand Orient, trop englué dans son époque, retrouve les chemins du symbolisme. On retient davantage sa lettre d’août 1940 au maréchal Pétain, objet de nombreuses polémiques. Socialiste, il a aussi siégé pendant 28 ans sur les bancs de la Chambre des députés. En réformiste conscient, il y a travaillé avec patience et détermination pour améliorer le sort des plus démunis : il est notamment le metteur en scène du Code du travail. Presque 60 ans après son décès, cette biographie brosse le portrait d’un homme peu et mal connu, à l’action multiforme.

– Le GADL’U – Tome 1 – La franc-maçonnerie « moderne » fille des Lumières de Michel König

L’ouvrage « Aux origines de la Franc-Maçonnerie – Newton et les newtoniens », écrit en 2003 par ALAIN BAUER, qui a bien voulu préfacer cet ouvrage, démontrait que la première Grande Loge de Londres était une émanation « initiatique » de la Royal Society anglaise dont le Président était alors Isaac Newton, lequel avait pour premier assistant Jean-Théophile Desaguliers, immigré protestant, victime de l’intolérance de Louis XIV, et « Deus ex machina » de la fondation de 1717. Cet ouvrage développe cette thèse en montrant que la création de la franc-maçonnerie symbolique s’inscrit dans le combat, commencé à la Renaissance, entre la Science et la Religion, et que le symbolisme du Grand Architecte de l’Univers constituait une revendication de l’autonomie de la Raison à l’égard des dogmes religieux et une allégorie de la « religion naturelle », expression de la philosophie des Lumières et source de tolérance et de fraternité entre les hommes, selon l’article 1er des Constitutions de 1723. Mais elle s’inscrit aussi dans le combat politique que se sont livrés, dans l’Angleterre du 18ème siècle, les tenants d’une monarchie parlementaire et libérale et ceux, les « jacobites », partisans de la restauration d’une monarchie absolutiste de droit divin. De ce fait, les réactions à la création de la Franc-Maçonnerie ne manquèrent pas, à commencer par l’excommunication papale de 1738 et surtout en 1751 l’émergence réactionnaire de la Grande Loge des « Anciens Acceptés » qui déclencha la querelle des anciens et des modernes, dont un des enjeux principaux était justement la symbolique du Grand Architecte de L’Univers, pour les Anciens : « Dieu révélé des Saintes écritures ». En 1813, la fondation de l’actuelle Grande Loge Unie d’Angleterre voyait la victoire des Anciens sur les Modernes et consacrait ce détournement dogmatique du symbole du GADLU.

– Le GADL’U – Tome 2 – Le Grand Architecte ET l’Univers de Michel König

Ce 2ème tome, préfacé par Philippe Guglielmi, Grand Vénérable du Grand Chapitre Général, abordera les aspects philosophiques et scientifiques de la référence newtonienne du « Grand Architecte ». Il montre l’inadéquation de la conception d’un Grand Architecte « Dieu révélé des Saintes écritures » à celle insufflée, dans la Franc-Maçonnerie des « Modernes », par JT Desaguliers lequel avait bien pour finalité, en la fondant, « d’améliorer l’homme et la société » dans la philosophie de l’esprit des lumières. Mais surtout il souhaite démontrer que le symbole newtonien du Grand Architecte constituait le premier des regards que la Science ne devait cesser de porter sur les relations de l’homme et de l’Univers. La vision de Newton d’un « Pancréator » pythagoricien, dont la Géométrie est la langue commune avec les hommes, et qui a inspiré à Desaguliers ses premiers rituels, doit être certes replacée dans le contexte de l’époque. Mais ce nouveau regard de cette« philosophie expérimentale », (comme on appelait la Science à ce moment) sur le « grand dessein » de l’Univers s’est poursuivi jusqu’à nos jours et Isaac Newton, plus grand génie scientifique de son temps, a vu ses interrogations, sa « gnose », reprises par des savants contemporains comme Albert Einstein ou Stephen Hawking, qui lui ont rendu hommage. En se réappropriant ce symbole de la démarche rationnelle de l’esprit humain et de l’intelligibilité de l’Univers, le GODF et son GCG, véritable fils spirituel de la Franc-Maçonnerie des « Modernes », ne contredirait pas la décision de 1877, il l’éclairait et réparait du même coup une injustice historique vieille de trois siècles.