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« LA CHUTE » PAR GUY LECOURT, GRAND MAÎTRE DE LA GLMF

Car il est toujours aussi pertinent, je me permets de reproduire ici le dernier éditorial  de Guy Lecourt, Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France (GLMF) :

 « LA CHUTE »

La vie s’écoule normalement avec sa part de bonheur parsemée d’embûches et quelque fois de grands malheurs comme la perte d’un proche, de ses parents, d’un enfant. Horrible. Et qui laisse définitivement un vide, un manque.

Mais c’est la vie. L’homme est né mortel et il le sait. Sa grandeur est de rester debout et d’avancer à tout prix quoiqu’il arrive.
Enfin …

Et puis c’est l’entrée en Maçonnerie à la recherche d’un sens à cette existence. Appelons ça la Vérité ou plutôt la Lumière chez nous.

Se poser des questions qui n’attirent pas de réponses mais plutôt d’autres questions, et cela sans cesse. Une remise en question permanente et parfois déstabilisante, dérangeante, difficile !

Bref, avancer, rester dans l’action, dans le mouvement.

La Maçonnerie a ce pouvoir de fournir les outils nécessaires à ce travail mais à condition de les utiliser et non de les regarder pour se mirer. Le miroir…

Chacun avance doucement sur ce sentier avec une croyance ou non suivant les moments, en un principe créateur.

L’homme possède en lui une étincelle de lumière, j’en suis certain. Il doit travailler sur lui pour éliminer toutes ses scories et atteindre cette partie intime. Le combat est difficile ; la bête est tenace, toujours à l’affut d’une faiblesse, d’une faille. Saleté d’égo !

Il y a longtemps que je sais que nous ne pouvons pas vaincre nos passions et qu’il vaut mieux les dompter et les utiliser pour avancer.

Il y a longtemps que je sais que le libre arbitre n’existe pas et que nous ne sommes que le fruit de notre environnement, de notre éducation, de notre façon d’aborder une situation.

La personnalité de chacun n’est qu’une construction fragile mais pleine de certitudes et fabriquée de matériaux donnés à l’avance sans choix véritable.

Ce n’est pas grave, il faut faire avec et marcher.

L’esprit domine la matière ; le corps ne représente que le véhicule de cette petite lumière dont il est distinct. La partie animale en quelque sorte.

Je suis certain que l’esprit peut dominer cette matière, certes avec du travail, mais il peut y arriver et rompre les ponts.

Et puis boum ! Tout s’écroule.

Découverte d’une pathologie comme on dit dans les milieux bien informés.

Seul le corps est malade certes, mais la machine toussote, ralentit ou s’emballe, perd de sa superbe. Plus rien ne compte ou si peu, ou seulement soi.

La vie ne tourne plus qu’autour de ce corps qui souffre. Adieu les belles théories.

Même le caractère change et pour peu qu’il y ait un problème d’hormone…

Nous voyons que finalement notre corps n’est pas seulement le véhicule de nos pensées et de nos émotions car il est directement lié à la production de ces hormones et des médicaments ou autres drogues administrés légalement ou non.

Manque d’hormone, gros dodo, perte de mémoire…

Trop d’hormone, grosses colères et manque de sang froid…

De quoi se poser de nombreuses questions sur l’existence d’une personnalité réelle et indépendante, déjà complètement modelée par l’environnement.

Et le Créateur dans tout cela ? Et l’âme ?

De quoi faire douter ceux qui croient ? Les autres !…

Ne serions nous que des animaux plus ou moins évolués et prêts à sauter sur tout ce qui bouge ?

Voilà une question supplémentaire et de taille celle là.

Je la laisse à votre réflexion et votre sagacité.

Je ne suis plus certain de rien.

Guy Lecourt le 4 mars 2018


 

A.S.:

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  • J'aime beaucoup cette analyse de Guy Lecourt pleine de sagesse et de ce "bon sens" souvent si mal apprécié !

  • A CHACUN SON ENVOL

    Je sors de mon OEUF
    Tout beau et tout neuf

    Cui, cui, cui
    On me sourit

    On me nourrit de bec à bec
    Comme c’est chouette !

    Oiseau de jour, oiseau de nuit
    Les amis ! A moi la Grande vie

    Je vole bas pour mieux voir
    Car les fleurs sont mon miroir

    Comme elles le temps d’une saison
    Nous cherchons le soleil à l’unisson

    Oh ! La chenille devient papillon
    Quelle belle transformation

    Un oiseau plus gros veut me manger
    Attention à tous les dangers

    En volant de bas en haut et de haut en bas
    Je ne veux pas oublier les conseils de maman et papa

    Tous ceux qui rampent, nagent, volent, marchent sur la terre
    Même dans la chaîne alimentaire sont mes sœurs et frères

    Quelquefois au fond des grottes je me réfugie
    Trop près du soleil tout m’éblouit

    Dans ma fuite à tir d’aile
    Pacifiquement je ne fais pas d’étincelle

    Petit oiseau mon NID je sais regagner
    La grande connaissance se fait dans la grande humilité

    FRATERNITE