Il y a plusieurs années, j’ai entendu l’histoire suivante de charité maçonnique de la part d’un frère aîné :
Un magasin a collecté des cartons de nourriture pour les donner aux familles dans le besoin. Une fois les boîtes assemblées, les membres de la Loge se sont rendus dans la communauté et ont distribué les boîtes sur les porches des personnes dont ils savaient qu’elles étaient dans le besoin. Lorsque les cartons ont été découverts dans les maisons, les destinataires ont été surpris par les bonnes actions. Pleins de joie, ils sont allés vérifier l’origine des aliments. Cependant, lorsqu’ils ont essayé de savoir d’où provenaient les boîtes, aucune note n’y était jointe. Rien ne permettait d’identifier l’origine des paniers. Les familles n’avaient donc aucune idée de qui avait offert les cadeaux, ce qui constituait un véritable mystère.
En entendant cette histoire, un Frère qui écoutait demanda pourquoi un acte aussi généreux et altruiste était gardé secret. Il a déclaré que du point de vue des relations publiques, les francs-maçons devraient s’efforcer de promouvoir activement ce type d’histoires positives. La réponse du franc-maçon plus âgé était que c’est ainsi que les francs-maçons procèdent et que nous ne recherchons pas d’éloges lorsque nous faisons la charité.
Je comprends ce sentiment, mais avec tout le respect que je dois au frère, je ne suis pas sûr d’être entièrement d’accord avec cette idée. Oui, il y a certainement certaines situations où nous souhaitons être discrets. Nous ne voulons pas embarrasser les personnes dans le besoin ni paraître opportunistes. Par exemple, un Frère qui traverse une période difficile peut avoir des difficultés à payer sa cotisation de Loge. En conséquence, vous pouvez demander l’aide de votre Vénérable Maître ou du Secrétaire concernant le paiement des cotisations. Nous ne devrions pas divulguer cette information afin que tout le monde soit au courant de ces situations individuelles. Cela doit rester secret entre ces frères.
Dans l’exemple des paniers alimentaires, attirer l’attention sur les personnes qui ont reçu les cadeaux pourrait être extrêmement embarrassant pour ces dernières. Révéler leur identité serait clairement une erreur, surtout s’ils n’avaient pas donné leur consentement. Nous devons toujours nous efforcer d’aider ceux qui en ont besoin, tout en préservant leur dignité. Pour autant, devrions-nous garder nos actions caritatives complètement cachées ? N’avons-nous pas le devoir, en tant que Fraternité, de faire savoir au public que nous faisons de bonnes œuvres ? Sommes-nous en train de rater une occasion de démontrer la véritable nature de la Confrérie ? Malheureusement, nous vivons dans un monde où de nombreux membres de notre société ignorent l’existence des francs-maçons ou ne nous connaissent qu’à travers des théories du complot.
Une approche possible pour distribuer les paniers aurait été de prendre des photos des paniers assemblés qui auraient pu être partagées via les réseaux sociaux. Ces photos auraient pu comporter des légendes indiquant que les Frères distribueraient de la nourriture aux familles en situation d’insécurité alimentaire. Si ces images avaient été partagées dans des groupes communautaires en ligne , cela aurait été un moyen garanti de bénéficier d’une exposition positive et de faire savoir aux gens que nous existons. Peut-être que cela aurait même pu susciter l’intérêt de candidats potentiels cherchant des moyens d’aider les autres.
Mon magasin participe à un programme « Adoptez une autoroute » dans le cadre duquel, plusieurs fois par année, nous nettoyons une section d’une route très fréquentée. Normalement, lorsque nous ramassons les déchets, nous prenons des photos et les publions sur nos comptes de réseaux sociaux. Nous partageons ensuite les informations via les groupes de médias sociaux communautaires locaux pour faire savoir aux gens que nous existons ET que nous contribuons à améliorer et à embellir l’environnement. Les retours sont généralement très positifs et pleins de gratitude. Cela montre que les francs-maçons s’en soucient.
Bien sûr, nous devons éviter de donner l’impression que nous nous vantons ou que nous ne paraissons pas sincères. Ce serait de mauvais goût et inapproprié. Nos messages sur notre œuvre caritative doivent être authentiques afin que nous ayons un véritable lien avec ceux qui nous entourent. Comme beaucoup de membres de notre Fraternité sont préoccupés par le nombre de membres, il ne semble pas qu’en tant qu’organisation, nous devrions laisser passer des occasions de démontrer notre bienveillance. Nous devons souligner nos bonnes actions avec fierté.
Jim Stapleton