Appel aux élus de la République et aux représentants de l’État
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Constitution de la Ve République, Titre 1er, Art.2
Les francs-maçons du Grand Orient de France attachent une importance fondamentale à la laïcité qui est le garant de la paix et de l’harmonie sociale pour notre Pays quand sont respectés, en même temps que la liberté absolue de conscience, la séparation des églises et de l’État et les droits inaliénables de tous. Fidèle au rôle qu’il a joué dans l’histoire de la République et dans la construction de ses valeurs fondatrices, il a le devoir d’alerter les pouvoirs publics quand il constate des dérives inquiétantes mettant en danger le pacte républicain.
Dans l’histoire du Grand Orient de France, la laïcité est un combat social, moral et solidaire qui concerne la vie au quotidien de nos concitoyens. C’est une arme constamment pointée contre les dogmatismes et pour la fraternité entre les hommes. Souvent germes d’oppression, de précarité, de misère ou d’exclusion, le dogme de l’argent vient s’ajouter dans la mondialisation d’aujourd’hui à ceux des cléricatures des institutions religieuses. La crise financière et structurelle de nos sociétés occidentales est source d’inquiétude, de replis communautaires, à terme de violence. Nous ne pouvons rester ni aveugles, ni sourds, ni indifférents à la souffrance et à la détresse.
Autour de la date anniversaire de la Loi de 1905, les francs-maçons du Grand Orient de France rappellent aux élus de la Nation et aux représentants de l’État combien la laïcité est une valeur républicaine essentielle qui respecte les choix intimes de chacun et de tous, qui invite à la solidarité et qui permet la transmission humaniste d’un destin commun. La Laïcité, c’est le sens de la devise de la République : la Liberté, c’est la valeur du libre examen, l’Égalité, c’est la primauté de l’individu, la Fraternité, c’est la nécessité de la cohésion sociale.
Paris, le 30 octobre 2010