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JOSEPH PROUDHON, FRANC-MAÇON


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

Chronique 386

1847 – Joseph Proudhon, franc-maçon

Chacun connaît quelques épisodes de la vie mouvementée de Pierre Joseph Proudhon, né en 1809 à Besançon, mort en 1865 à Paris, en tant qu’anarchiste, polémiste et révolutionnaire pacifique. Ce que l’on connaît moins, c’est son entrée – le 8 janvier 1847 – en Franc-Maçonnerie. 

C’est pourquoi celle-ci mérite d’être évoquée, même si on ignore encore si l’intéressé fut invité à devenir franc-maçon ou s’il sollicita lui-même son admission. Ce dont on est sûr, c’est qu’il donna encore en cette occasion la pleine mesure de son aptitude à la provocation. 

Comme tout profane Proudhon dut répondre par écrit aux trois questions d’usage. Si la réponse qu’il donna aux deux premières parut satisfaisante, la troisième ne manqua pas de jeter un certain trouble dans l’assistance :

Question. – Que doit l’homme à ses semblables ?

Réponse. - Justice à tous les hommes.

Q. – Que doit-il à son pays ?

R. – Dévouement.

Q. – Que doit-il à Dieu ?

R. – La guerre !

Pénétrant dans un temple où la croyance en Dieu demeurait une obligation majeure Proudhon dut s’expliquer : 

« Oui, nous devons faire la guerre à Dieu. Il se dit le seul Parfait. Pourquoi ne parviendrions-nous pas à la même perfection. Et jusque-là nous devons lui faire la guerre et lui prouver que, par notre travail et nos constants efforts dans la science de la vie, nous devons atteindre au même degré de perfec­tion. »

Malgré ses propos inattendus, Proudhon fut initié.

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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: