Le Courrier de Guadeloupe dans son dernier numéro (LCG N°38) a consacré un dossier intitulé « Fglise et Francs-Maçons, les secrets d’une relation interdite » avec notamment un entretien avec José Gulino, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF)
Avec l’aimable autorisation de la rédaction de ce magazine, je reproduis ici des extraits de l entretien avec José Gulino lequel évoque, la Laïcité, la situation de la Franc-Maçonnerie aux Antilles (en Guadeloupe notamment), les relations Eglise/Franc-Maçonnerie avec l’affaire du Père Pascal Vesin. La franc-maçonnerie n’est pas soluble dans le catholicisme «
Et l’article se termine sur le succession de José Gulino à la Grande Maîtrise :
Qui succèdera à José Gulino en septembre ? Deux candidats sérieux se disputent le titre de Grand Maître.
Le Conseiller de l’Ordre Alain Simon, haut fonctionnaire au ministère de l’Economie et des Finances, se situe dans la continuité de ses prédécesseurs, Guy Arcizet et José Gulino. L’ancien président du Convent 2011, Daniel Keller, se positionne au contraire comme le candidat de la rupture.
Extrait :
LCG : Durant votre mandat, vous êtes-vous rendu en Guadeloupe ?
J.G. : J’ai rendu visite à 17 régions, dont la Martinique, où j’ai assisté au congrès Antilles. Je suis aussi allé à Pointe-à-Pitre. J’ai constaté en Guadeloupe la même évolution qu’ailleurs, à savoir une grande attention portée aux problématiques sociétales, en particulier celles de la jeunesse. Des expositions temporaires sur ce thème ont eu un succès colossal. Les jeunes guadeloupéens comme les autres sont en recherche de spiritualité. J’ai eu sur place avec nos apprentis une réunion qui m’a fait mesurer les attentes et le pouvoir d’interpellation de la maçonnerie.
LCG : N’existe-t-il pas néanmoins des différences entre les francs-maçons guadeloupéens et les autres ?
J.G. : Aux Antilles les francs-maçons sont prudents, ils ont peur des réactions par rapport à une appartenance qui diffère de la culture locale. Le 9 décembre par exemple pour la Journée de laïcité, il y a eu dans l’Hexagone 220 manifestations, du théâtre, des arbres de la laïcité… Aux Antilles non. Mais cette attitude évolue. C’est l’une de leurs pistes de réflexion.