C’est un marronnier de la presse à la veille des Fêtes de Noël….
Le Magazine « L’Express » N°3468 du mercredi 20 décembre 2017 a consacré sa couverture à un dossier intitulé « Jésus vu par les juifs, les musulmans, les athées, les francs-maçons…«
Présentation : « Il est le fondateur de l’Eglise, mais ses paroles ont influencé les autres religions. Et restent une source de sagesse pour les non-croyants. Jésus a annoncé la fin des temps. Qui ne s’est pas encore produite. Mais il a tenu bien d’autres promesses, dont l’une des plus fortes est sans doute celle-ci: « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Matthieu 28, 20). Comme l’écho séculaire de sa résurrection, l’homme de Nazareth n’a jamais quitté ce monde et son ombre continue d’être, pour près de 2 milliards de chrétiens à travers le monde, la trace la plus intime du divin, ou la référence morale toujours inatteignable d’un XXIe siècle assez déboussolé.«
- Roger Dachez, président de l’Institut maçonnique de France y signe un article intitulé « Jésus, un modèle pour les francs-macs ?«
EXTRAIT « L’image familière de la francmaçonnerie que portent encore en eux nombre de Français est celle d’une société hostile par vocation à l’influence des religions, fleurant bon le « petit père Combes » et la fameuse loi de 1905, bien plus affairée à dépister et dénoncer les méfaits du « cléricalisme » et à célébrer les mérites de la laïcité plutôt que ceux de Jésus ! La réalité de la franc-maçonnerie est cependant bien plus complexe.
Judéo-chrétienne dans son essence, née dans les îles Britanniques au cours du XVIIe siècle et façonnée par la foi protestante, la franc-maçonnerie, aujourd’hui encore, est dans son immense majorité obligatoirement croyante et, bien souvent, explicitement chrétienne.
Peuplée de symboles et de légendes pour l’essentiel tirés de la Bible, à travers ses rites, au fil de ses « grades » – qui sont les étapes symboliques qu’un maçon peut parcourir tout au long de sa vie –, la franc-maçonnerie fait un abondant usage des références chrétiennes. On peut, parmi de nombreux exemples, en citer au moins deux.
Né en France vers la fin du XVIIIe siècle, le rite écossais rectifié – qui représente à ce jour 8000 des quelque 160000 francs-maçons que compte la France – exige du candidat un serment de « fidélité à la sainte religion chrétienne ». Au beau milieu du XIXe siècle, la révolution de 1848 consacre le moment de gloire d’une école de pensée bien française : le socialisme spiritualiste – avant que Marx n’impose sa marque définitive sur la gauche européenne. Or, en 1848, les francs-maçons prennent quasiment le pouvoir. On voit alors fleurir des gravures maçonniques qui représentent Hiram – un personnage biblique qui joue un rôle central dans le grade de maître maçon –, figuré sous les traits de Jésus et présenté comme le modèle et le parangon des ouvriers exploités, des pauvres opprimés, victimes comme lui de la cruauté des puissants! Par le biais imprévu de la franc-maçonnerie, Jésus-Christ retrouvait ainsi des accents révolutionnaires, au grand dam de l’Eglise catholique, alors ultraconservatrice et ennemie de longue date de toute la francmaçonnerie, qu’elle soit « croyante » ou non.«
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