Je suis ce que je cherche : comment comprendre cette formule ? Quel sens spirituel, quelle signification cachée ?
« Je suis ce que je cherche » est une formule de sagesse qui en appelle une autre : Deviens ce que tu es, attribuée à Pindare (poète grec du Vème siècle avant J-C).
- Source : Un article du site JePense.Org
« Je suis ce que je cherche » évoque d’abord une quête : quête de sens, de réponses, de vérité. Or la formule semble dire que les réponses ne sont pas à l’extérieur de nous, mais bien en nous. Nous serions donc la réponse à nos propres interrogations, ce qui peut paraître étonnant, voire paradoxal.
Ce paradoxe pourrait sous-entendre l’existence de deux personnes en nous :
- l’une qui ne comprend pas, qui ne semble pas voir l’évidence,
- l’autre qui, par son essence-même, porte la vérité.
Il y aurait donc en nous un être ignorant et un être de vérité : la clé consisterait à déchirer le voile qui nous empêche d’accéder à la compréhension de ce que nous sommes, et donc aux secrets de l’univers tout entier, puisque les deux semblent liés.
Autrement dit, la connaissance de soi constituerait la clé, ce qui rappelle une autre formule : « Connais-toi toi-même et du connaîtras l’univers et les dieux » (Socrate).
Tentons de comprendre pourquoi nous sommes, souvent sans le savoir, l’objet de notre propre quête.
Je suis ce que je cherche : interprétation.
Cette formule s’adresse à ceux qui s’interrogent sur le monde et sur leur propre existence. Ceux-là peuvent avoir tendance à rechercher les réponses à l’extérieur, loin d’eux-mêmes, ce qui semble être une impasse.
« Je suis ce que je cherche » nous invite d’abord à prendre du recul sur ce que nous sommes. Autrement dit, la formule invite à sortir de soi-même pour revenir chercher les réponses à l’intérieur, grâce au regard pur de la conscience.
Car toutes les réponses sont en nous. Celui qui s’interroge sur l’esprit et la matière s’interroge sur lui-même : n’est-il pas esprit et matière ? De même, celui qui s’interroge sur la vie se questionne sur lui-même : ne porte-t-il pas la vie ? En réalité, nous incarnons les plus grands mystères de l’univers, nous constituons la réponse la plus évidente à nos propres questions.
Pourtant, nous manquons cruellement d’objectivité. De nombreux voiles nous masquent la réalité, qui sont liés à notre individualité. Notre « moi » s’attache en effet à des perceptions partielles, limitées, intéressées, passionnées, en un mot égoïstes, barrant l’accès à la vérité universelle qui se trouve en nous.
Oter le voile de l’individualité, c’est donc laisser l’évidence se manifester. La vérité apparaît alors, lumineuse et authentique. Il faudra pour cela nous délivrer de nos préjugés, de nos peurs, de nos mécanismes de défense, de nos certitudes. Il s’agira de renoncer à tous nos attachements, ou du moins de les éclairer de la lumière de notre conscience.
Ce regard neuf sur nous-même, à la fois détaché et bienveillant, est semblable à celui de l’adulte sur l’enfant. C’est un regard de sagesse, de compréhension et d’acceptation, sans jugement aucun. L’adulte est en capacité de comprendre et d’accueillir le fonctionnement de l’enfant, ses gestes, ses mots, ses craintes, ses envies, ses besoins, ses attentes.
Il est donc temps de nous comporter en adulte et d’adopter ce regard neuf sur nous-mêmes, sans pour autant renier l’enfant que nous sommes. C’est ainsi que nous accéderons à la part universelle de notre être, celle qui nous relie aux autres, à l’univers tout entier et à ses mystères.
Quelles réponses en soi ?
L’Homme peut être vu comme un microcosme (un petit monde) à l’image du macrocosme (le grand monde). Il est composé de la substance cosmique, il est pris dans le Tout, il est donc le reflet du cosmos tout entier.
Loin de l’impression d’être séparé du monde, nous faisons corps avec lui. Nous portons la vérité éternelle, car nous sommes le résultat de toutes les causes de l’univers. C’est ainsi que nous pouvons accepter notre destin, sans culpabilisation, sans regret, sans attente. C’est alors que les voiles tombent et que la sérénité s’installe : les réponses commencent à apparaître, en particulier parce que certaines questions n’ont plus lieu d’être.
Conclusion.
Au final, la découverte du « soi » (par opposition au « moi ») nous permet d’entrer en résonance avec l’univers tout entier. Libérés de notre individualité, nous ne sommes plus séparés du monde, ce qui nous permet enfin d’incarner la lumière de la vérité.
Il nous faudra apprendre à lâcher prise et à nous accepter tels que nous sommes pour parvenir à l’évidence du réel : un exercice à la fois simple et compliqué.
« Je suis ce que je cherche » signifie enfin que nous sommes le principal obstacle sur le chemin : la connaissance de soi constitue bel et bien la clé de la démarche…
Comprendre l’autre pour se comprendre
De l’intérieur vers l’extérieur
Puis de l’extérieur vers l’intérieur
Accepter notre situation de petit dans un univers grand
La grande connaissance se fait dans la grande humilité
FRATERNITE
Il me parait qu’il serait plus judicieux de connaitre l’Univers à travers « l’autre » qui est aussi un moi-même dont je suis détaché.Combien de temps doit on passer à se focaliser sur son nombril avant de chercher à comprendre le monde qui nous entoure?