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Interview de Hervé Vigier : le secret maçonnique est nécessaire

Il s’agit d’un interview d‘Hervé Vigier interrogé par Valentin Bontemps, journaliste à l’Express : il aborde tous les thèmes de l’actualité maçonnique : pouvoir, média, religions, laïcité, communautarisme, etc…

Hervé Vigier est grand officier national de la Grande Loge nationale française (GLNF) et lieutenant commandeur du grand chapitre français. Gérant d’une société immobilière, né le 11 octobre 1948, il a publié six ouvrages sur la franc-maçonnerie, dont le « Rite Français – Tome 1 Apprenti et Compagnon » que je lis actuellement.

« Aujourd’hui, les francs-maçons veulent faire valoir leurs idées, «tolérance et ouverture à l’autre», dans une société en pleine communautarisation où ils estiment avoir leur mot à dire….

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, quel est le visage de la franc-maçonnerie à Narbonne?

La situation est paradoxale. D’un côté, les francs-maçons bénéficient d’une certaine aura, grâce à leur engagement dans la Résistance. Mais la maçonnerie est également très affaiblie: plusieurs frères sont morts, les loges ne se réunissent plus? A la Libération, beaucoup préfèrent s’engager dans les partis politiques ou les syndicats. L’urgence, à l’époque, c’est la reconstruction du pays. Le temps de la réflexion, propre à la maçonnerie, ne viendra que plus tard.

C’est-à-dire?

Les loges reprennent leurs activités en 1948. Mais il faut attendre encore quelques années pour que le mouvement retrouve son niveau d’avant-guerre.

Combien de francs-maçons compte Narbonne aujourd’hui?

La ville et son agglomération comptent environ 620 frères et s?urs, répartis en 17 loges différentes. C’est un chiffre important. Cela signifie qu’environ 1 Narbonnais sur 100 est maçon: 5 fois plus que la moyenne nationale. D’année en année, en outre, le nombre de frères et s?urs augmente.

Comment s’explique cet engouement?

Narbonne est un carrefour, et la franc-maçonnerie, un lieu de brassage. Beaucoup de gens viennent s’installer dans la région, notamment des retraités. Pour eux, les loges représentent un bon moyen de s’impliquer dans la vie locale et de participer à la réflexion collective. Elles constituent un vecteur d’intégration accéléré.

Vous parlez de «brassage». La franc-maçonnerie est pourtant réputée élitiste?

Elle ne l’est pas. Certes, les médecins, les avocats ou les commerçants sont plus nombreux que les ouvriers agricoles, ne serait-ce que pour des raisons financières: une cotisation annuelle dans une loge coûte entre 250 et 300 euros, sans compter le prix des repas quand nous nous réunissons. Il faut pouvoir se le permettre. Mais, globalement, la franc-maçonnerie a suivi l’évolution de la société. Le département de l’Aude, en la matière, est un très bon exemple: toutes les couches sociales y sont représentées.

La suite de l’interview ici : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/herve-vigier-le-secret-est-necessaire_484351.html


A.S.: