Chronique de Patrick Duquette, sur le site Canadien « LeDroit«
Incursion chez les francs-maçons
ParCHRONIQUE / Oui, les francs-maçons existent toujours. Ils sont parmi nous. La société réputée secrète, qui a pour emblème l’équerre et le compas, compte quelques centaines d’adeptes à Gatineau.
La confrérie comprend des médecins, des avocats, au moins un journaliste, de même que des politiciens. Ils ont des signes et des mots de passe secrets pour se reconnaître entre eux. Certains sont discrets sur leur allégeance. D’autres, comme le conseiller municipal Mike Duggan, ne cachent pas leur appartenance à une organisation dont les racines remontent à la construction des premières cathédrales en Europe.
Certains romanciers, de même que l’Église catholique, ont fait la vie dure à la franc-maçonnerie dont ils ont mis en évidence le caractère occulte et les rituels secrets. Mais l’organisation elle-même affirme qu’elle n’a rien à cacher et se réclame d’une plus grande transparence depuis quelques années.
« Nous ne sommes pas un organisme à craindre, affirme André Boivin, grand-maître des francs-maçons du Québec. Nous sommes discrets, mais nous n’avons rien à cacher. Tout sur la franc-maçonnerie est maintenant disponible sur Internet. »
Les francs-maçons sont revenus dans l’actualité malgré eux, la semaine dernière. Un juge de la Cour supérieure a renouvelé l’exemption de taxes municipales dont bénéficiait la King Solomon Temple Corporation sur son bâtiment du 767, chemin Aylmer. Le juge s’étonnait d’ailleurs que cette confrérie plus que centenaire soit encore vivante — tout en précisant qu’il n’en faisait pas partie !
La décision du tribunal a fait jaser. « Mais si on nous avait imposé 8000 $ de taxes par année, on fermait les portes. Toute une organisation qui essaie d’améliorer le sort du monde se serait retrouvée sans lieu de rassemblement », dit André Boivin.
À l’intérieur du bâtiment, la loge maçonnique semble surgir d’une autre époque, avec ses murs bleus et ses vieux meubles en bois poli. Le regard est attiré vers l’autel, au centre de la pièce, qui repose sur un carrelage aux allures d’échiquier.
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