Légendes maçonniques : Imaginaire et psychanalyse – Frédéric VINCENT, Jean-Luc MAXENCE
Les rituels maçonniques, et ils sont nombreux, regorgent de motifs mythiques profonds dans ce qu’il est coutume de nommer « légendes maçonniques».
Les auteurs ont choisi pour leur étude les rituels les plus contemporains issus du rite écossais ancien et accepté, du rite français, du rite écossais rectifié et du rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm.
Leur étude, loin d’être exhaustive, tente de repérer et de décrypter les motifs mythiques de ces rituels qui leur apparaissent les plus pertinents à partir de deux approches méthodologiques : la psychologie analytique de Carl G. Jung et la mythanalyse de Gilbert Durand. Ainsi, les légendes maçonniques doivent donc être comprises comme des outils psycho-sociaux indispensables qui rendent possible toute résolution de conflits ou de problématiques existentiels. Il s’agit pour le maçon d’aller au-delà d’une rationalisation stérile des légendes maçonniques afin d’accéder à une « véritable prescience du fonctionnement psychique » qui nous dit l’attitude à adopter face aux maux les plus terribles.
Hiram est la figure mythologique centrale des rituels maçonniques et révèle l’exemplarité devant la mort (résolution psychique) mais aussi devant la fourberie des trois mauvais compagnons (résolution sociale).
Les légendes maçonniques exploitent donc de nombreux mythèmes qui offrent un panorama des postures psycho-sociales les plus en adéquation avec l’ensemble des problématiques humaines.
L’homme incomplet jeté dans l’absurdité et la contingence trouve sa raison d’être dans la beauté des mythes et se régénère en permanence à la mesure de leur réactualisation dans les différentes phases de l’histoire de l’humanité.