Raconter et décrypter l’histoire du monde, tel est le pari de cette œuvre majeure de John M. Roberts et Odd Arne Westad , divisée en trois volumes éditée aux Editions Perrin (janvier 2016)
Histoire du monde, tome 1
Le premier tome, qui couvre la période allant de 7 000 av. J.-C. à 500 ap. J.-C., s’ouvre sur la préhistoire pour se conclure lorsque chutent les Empires romain et Han. Les auteurs s’emploient ainsi à expliquer les cultures mésopotamiennes (Sumer, Babylone), égyptiennes et méditerranéennes (Mycènes, Grèce, Rome), mais aussi la Chine et l’Inde classiques. Ce faisant, ils éclairent la naissance de ces grands fondements culturels que sont les religions (judaïsme, bouddhisme, confucianisme, christianisme et hindouisme), l’apparition de pratiques et techniques essentielles (écritures, rites funéraires) et de formes politiques primordiales (monarchie, théocratie, démocratie).
Au-delà des immenses qualités d’écriture et de synthèse des auteurs, qui rendent la lecture particulièrement stimulante, la force du propos tient à leur capacité à lier les cultures et les espaces entre eux. Roberts et Westad soulignent, par exemple, ce que la Grèce doit à la Phénicie, expliquent comment le bouddhisme, né en Inde, va s’épanouir en Chine, ou pourquoi les migrations des peuples germains ont eu une incidence sur les royaumes du nord de l’Afrique. A l’heure où les enjeux culturels, économiques, politiques, démographiques et environnementaux se structurent à l’échelle mondiale, ce livre, par sa hauteur de vue, son style et sa pertinence, donne les clés de compréhension de la passionnante histoire de l’humanité.
Histoire du monde, tome 2
Le deuxième tome, qui couvre mille ans, du VI e au XVI e siècle, s’ouvre sur l’émergence des cultures nomades des grandes plaines, pour se conclure sur les prémices de la domination européenne du monde. Si toutes les cultures ont déjà des points communs – citons l’agriculture de subsistance ou la place centrale des animaux, chevaux ou bétail –, aucune n’est encore en mesure de s’imposer et de transformer en profondeur les autres. Partout, le poids de la tradition reste énorme.
Cette riche époque de diversité culturelle voit l’éveil de la sphère byzantine et du Japon, tandis que les carrefours de l’Eurasie centrale deviennent les principaux centres d’échanges mondiaux. La Chine des Qing et l’Inde moghole revitalisent quant à elles les anciens héritages. Mais ces dix siècles sont aussi marqués par l’apparition de deux acteurs majeurs : l’islam voit le jour et va bouleverser les équilibres régionaux, puis l’Europe, métamorphosée, lance ses vaisseaux sur tous les océans du globe.
Au-delà des immenses qualités d’écriture et de synthèse des auteurs, qui rendent la lecture particulièrement stimulante, la force du propos tient dans leur capacité à lier les cultures et les espaces entre eux. Roberts et Westad soulignent, par exemple, ce que Constantinople doit à l’hellénisme, ou expliquent le lien entre la naissance de la féodalité en Europe et les invasions barbares. A l’heure où les enjeux culturels, économiques, politiques, démographiques et environnementaux se structurent à l’échelle mondiale, ce livre, par sa hauteur de vue, son style et sa pertinence, donne les clés de compréhension de la passionnante histoire de l’humanité.
Histoire du monde, tome 3
Troisième et dernier volume de l’œuvre monumentale de J.M. Roberts et O.A. Westad, ce tome reprend le fil de l’histoire autour de l’année 1750 pour se conclure au xxie siècle. S’ouvre le temps des révolutions politiques, scientifiques, philosophiques, techniques ou culturelles. L’histoire s’accélère. Un homme né en 1800 et mort en 1870 aura vu le monde changer davantage au cours de son existence qu’il n’avait changé au cours des mille années précédentes.
C’est que les impulsions en provenance d’Europe se font ressentir partout, sur le continent américain bien sûr, mais aussi par le phénomène colonial en Afrique ou en Asie, ou dans la chute de l’Empire ottoman. A la fin du XIX e siècle, le monde autrefois régulé par des cultures spécifiques et distinctes est en train de prendre une autre route. L’hégémonie européenne à travers le globe en constitue un facteur central, jusqu’au double cataclysme des deux guerres mondiales.
Après 1945, la domination du monde par les Européens est terminée. Vient alors le temps de la décolonisation et de la guerre froide. La montée en puissance de l’URSS, puis sa chute, l’établissement de l’hyperpuissance américaine et, enfin, l’émergence de la sphère asiatique, emmenée par la Chine, structurent l’histoire de la période. Le monde, pourtant, est un, comme il ne l’a sans doute jamais été. L’humanité, riche de sa diversité, n’en développe pas moins une culture commune. Cette » mondialisation » marque un changement radical, gigantesque et rapide. Ce livre, par sa hauteur de vue, son style et sa pertinence, en donne les clés de compréhension, décryptant les derniers siècles de la passionnante histoire de l’humanité.
Biographie de l’auteur
Figure intellectuelle britannique, John M. Roberts a enseigné aux Etats-Unis et aux Royaume-Uni, notamment à Oxford, au Merton College, avant de devenir vice-chancelier de l’université de Southampton. Auteur de nombreux ouvrages de référence, son maître livre reste cependant cette Histoire du Monde , acclamée par la critique et plébiscitée par le public dès sa première édition.
Historien norvégien, Odd Arne Westad enseigne l’histoire des relations internationales à la prestigieuse London School of Economics. Son expertise sur l’espace asiatique et le monde post-Seconde Guerre mondiale est mondialement reconnue. Il est l’auteur d’une dizaine de livres de référence, dont une histoire globale de la guerre froide et une histoire de la Chine, de 1750 à nos jours.