Se faire respecter sans agresser…
Les serpents sont peut-être les animaux les plus haïs sur cette planète. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.
A l’époque où les Dieux habitaient encore sur Terre côtoyant bêtes et hommes, un jeune serpent vint à Naruda pour lui demander conseil :
– Très grand Naruda, siffla-t-il, je veux apprendre la sagesse. – Effort louable de la part d’un serpent répondit le Dieu. Mais pour cela tu devras commencer par arrêter de mordre les innocents.
Alors le serpent repartit en faisant le serment de ne plus mordre ceux qui l’approchaient. Mais les gens ont profité des bonnes dispositions du rampant qui se faisait alternativement écraser et fouler au pied sans jamais protester. Les enfants étaient cruels avec lui.
Ils s’amusaient à lui jeter des pierres et l’effrayaient avec leurs bâtons. Pourtant le serpent tint bon et ne mordit personne. Pas même les enfants. Fier de lui mais blessé de toute part, il alla de nouveau chez le puissant Naruda pour lui rendre compte de la situation. Il se plaignit du tort qu’on lui causait: “J’ai abandonné la mauvaise habitude de mordre les innocents, mais maintenant ils me jettent des pierres et ma peau n’est que fissures douloureuses”.
Alors Narada lui répondit:
“Je te le dis et te le répète : ne mords pas. Mais fais comme si tu allais mordre et tu verras, on te laissera tranquille à nouveau”.
Depuis ce jour, les hommes se tiennent à l’écart des serpents, qui se dressent et sifflent à leur approche.
Mais combien sont-ils à nous mordre vraiment ?
Très instructif, merci pour ce moment d’apprentissage.
Le serpent dans le symbolisme antique :
L’antiquité a donné un grand rôle au serpent dans les luttes de sexes.
Cet animal rampant est l’emblème de ce qui est bas, lâche, vil.
Il mord la femme au talon, image de l’homme qui l’attaque « par en bas ».
La Femme est la Déesse trempée dans des eaux qui la rendent invulnérable, excepté au talon, où le serpent pourra la mordre et où elle sera blessée. Belle allégorie qui montre qu’elle ne peut pas être attaquée de front, loyalement, franchement, mais seulement par la bassesse qui la mord par en bas.
(Mordre la Femme au talon, l’attaquer par en bas, c’est l’attaquer dans son sexe, en lui imputant les péchés de l’homme.)
Nietzsche compare le méchant à une grappe de serpents enlacés, sifflants et toujours prêts à mordre.
« Kâna el-insânu hayyatan fil-qidam. » (« L’homme fut serpent autrefois. »), nous rappelle une expression arabe.
Le serpent, l’homme vil, a mille noms.
En Egypte, c’est Typhon.
En Syrie, c’est Nahash. C’est celui-là qui est le héros de la légende d’Adam et Eve.
Chez les Perses, le méchant est représenté par le serpent Ophinéus.
Au Louvre, on peut voir Minerve assise et menacée dans sa sagesse et dans sa dignité par des serpents qui s’élèvent autour d’elle.
Dans la mythologie égyptienne, le serpent est enroulé autour d’un vase d’eau qu’il anime de son souffle. Le vase est un symbole sexuel. L’eau représente l’élément qui éteint le feu (l’esprit).
D’après Eusèbe, les Egyptiens représentaient le soleil, qui symbolisait la Déesse Isis, traîné dans un vaisseau que le crocodile dirigeait en qualité de pilote. Allusion au gouvernement du prêtre (de l’homme) conduisant la Femme.
Dans la mythologie de Creuzer, nous trouvons une représentation de Vishnou dormant sur Ananta-Shesha, le grand serpent de l’éternité. Elle l’aime, lui prête ses vertus, ignore sa méchanceté.
Cependant, les sept têtes du serpent, les sept manifestations de l’esprit du Mal, sont sur sa tête. D’elle part un cordon, un lien, qui porte un lotus dans lequel sont, des hommes sages qui lisent ses livres, qui étudient sa science.
Le grand serpent repose sur l’eau, d’où émergent des fleurs de lotus. Dans l’eau, on aperçoit des poissons, représentant ceux qui vivent dans le mal et l’ignorance.
Les serpents sont des charmeurs, ils hypnotisent du regard l’oiseau (qui symbolise l’esprit qui s’élève), c’est-à-dire qu’ils séduisent la Femme.
C’est sans doute pour cela que nous trouvons en Grèce un Apollon Pythien séducteur, mais perfide.
N’oublions pas l’Hydre de Lerne, espèce de serpent polycéphale, dont chaque tête représente un des vices de l’homme, comme l’Ananta-Shesha des Hindous.
Quoique les prêtres aient cherché à donner un sens nouveau aux antiques symboles (pour eux, le serpent représente la prudence), ils ne purent pas effacer l’idée primitive qui s’y rattachait et qui persista toujours.
Les peuples sauvages, qui sont dégénérés, ont fait du serpent une divinité qu’on adore.
Toute la tradition antique, propagée par la Femme, est pleine de la légende du serpent, et c’est Elle qui doit lui écraser la tête.
Il est des peuples qui remplacent le serpent par le Scorpion, lequel blesse la Femme au pied.
Chez les Slaves et les Allemands, c’est le crapaud qui est l’emblème du Mal.
Dans la gageure avec le forgeron Sindri, Loki, le Mal, sous la forme d’un taon, pique trois fois douloureusement « l’Etre petit », le nain (manière de désigner la Femme), qui devait souffler le feu sans interruption, comme plus tard les Vestales.
Quand ce même Loki infernal voulut tromper Freya, la Déesse, il se métamorphosa en une mouche.
Chez les Grecs et les Latins, le mâle inférieur, c’est-à-dire sexuel, c’est le Faune, le Satyre qui n’a de l’homme que la moitié du corps, la partie inférieure est celle de l’animal.
Enfin, celui qui manque d’intelligence est comparé à l’âne et ce symbole, qui est dans la Bible, se retrouve à l’origine du christianisme, où la tête d’âne joue un grand rôle et se trouve dessinée sur les murs des catacombes de Rome.
Les peuples dégénérés, devenus sauvages, ont gardé les antiques symboles, mais ont glorifié et déifié ce qui représentait le sexe mâle, le masculinisme ayant triomphé parmi eux pendant la longue évolution que ces peuples ont accomplie.
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/revolution-religieuse-en-egypte.html
Cordialement.
Très bien !!!