A noter que les droits d’auteurs des ouvrages d’Henri Caillavet, Petite traversée du siècle et Testament Républicain dialogue avec Paul Marcus aux éditions Graffic Diffusion seront reversés intégralement à la Fondation du Grand Orient de France.
Extrait :
Henri Caillavet, l’athée, le rationaliste, le franc-maçon, le philosophe a baigné, jeune, dans l’anarchisme avant de s’engager dans le radicalisme. Cet homme de liberté a occupé de hautes fonctions sans perdre de vue les notions de solidarité et de dignité humaine.
J’ai deux amours : « Le Lot-et-Garonne où j’ai coulé ma jeunesse, Bourisp, mon havre ». Agen et Garonne, les pics des Pyrénées. À deux pas de Saint-Lary, au pied des sommets qu’il gravissait pour « sentir la fatigue au bout des doigts », Henri Caillavet, à la veille de ses 98 ans (en février), s’est retiré définitivement. Dans son dernier ouvrage « Petite Traversée du siècle », cet homme libre avant que sa « conscience s’évanouisse » et que « le grand manteau noir de la mort l’ensevelisse » se présente comme « un acteur debout sur la scène avant que le rideau ne se referme ».
Agen, les 4 Boul’, le parcours est classique : l’école élémentaire Joseph-Bara puis le lycée Bernard-Palissy avant le départ pour Toulouse pour des études de médecine qui se transforment en études de droit où Vladimir Jankélévith lui a « appris à penser ».
Des années fastes auprès d’un père franc-maçon, vénérable de la loge d’Agen, qui lui fait lire des ouvrages religieux pour se former l’esprit. À la maison, l’on reçoit. Joffre, Clemenceau, Jean Zay, Joseph Caillaux. Un père drapier, propriétaire de trois magasins (« Le Phénix »), sur le boulevard, et d’une mère, rationaliste et suffragette avant l’heure. Le couple possède dix-huit succursales, à Nérac, Lectoure. « Mon bonheur est d’avoir vu tous les gérants acheter les immeubles. Mon père leur a prêté de l’argent ».
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