En Franc-maçonnerie, un Degré, ou Grade est conféré à un Franc-Maçon par les membres de sa Loge qui le détiennent eux-mêmes.
La réception d’un Grade s’accompagne de nouveaux devoirs envers les autres et envers soi-même qui sont la marque d’une qualitédéfinitivement acquise par celui qui la reçoit.
Le récipiendaire se voit délivrer de nouveaux thèmes de méditation, au travers de symboles (outils, objets, couleurs, nombres, termes, etc.) et de mythes nouveaux pour lui.
L’élévation, à proprement parler, n’est donc pas un préalable à une hiérarchie de pouvoir mais bien à une hiérarchie de devoirs.
En terme de « distinction »…
Très souvent, subsiste une confusion des genres des deux termes, y compris dans les milieux maçonniques.
Si l’on considère l’usage au sens paroxystique de l’idéal, le Grade, étant conféré à un membre, invite à un usage strictement personnel. Le terme de Degré, se distinguant fondamentalement par son caractère général et impersonnel, se rapporte à l’échelon hiérarchique d’un système.
Ainsi par exemple, l’on peut être Apprenti, Compagnon ou Maître au sein d’une loge qui travaille au premier Degré.
En revanche, lorsque cette même loge travaille au troisième Degré, seuls les membres titulaires du troisième Grade pourront y entrer.
Les 3 Dégrés Symboliques – Loges Bleues
Les premières Loges maçonniques ne connaissaient que deux Degrés: Apprenti (Entered Apprentice) et Compagnon (Fellow Craft)émanant peut-être de quelques éléments communs entre Franc-Maçonnerie et Compagnonnage, bien que leurs symboles et rituels respectifs soient très différents.
Le troisième Degré, celui de Maître, est apparu aux alentours de 1730 mais son origine reste encore mal connue.
Ces trois premiers Degrés sont également appelés Grades symboliques et sont pratiqués dans les Loges de même nature, parfois aussi appelées en français « Loges bleues » en référence à l’usage fréquent de cette couleur dans la décoration de ce type de Loge.
Plus généralement, on désigne l’ensemble de cette franc-maçonnerie fondamentale de Craft Masonry en anglais et de Maçonnerie Bleue en français.
L’indépendance de cette Franc-Maçonnerie fondamentale vis à vis des Degrés facultatifs que nous évoquerons est considérée comme l’une des conditions essentielle de la régularité maçonnique par la plupart des Obédiences maçonniques du monde.
Les « Hauts Grades »
Dans le second tiers du XVIIIe siècle, apparurent de très nombreux nouveaux grades, nommés Side Degrees en anglais et improprement traduits « Hauts Grades » en français : Degrés « à coté » étant la traduction littérale de side degrees.
Ces grades, généralement considérés comme des compléments du Grade de Maître, furent réorganisés dans le dernier tiers du même siècle en systèmes cohérents dénommés Rites Maçonniques.
Ces Grades complémentaires ajoutent aux trois Degrés symboliques et fondamentaux, s’élevant ainsi à un nombre total variable selon les rites :
Rite Ecossais Ancien et Accepté : 33 Degrés
Rite Ecossais Rectifié : 6 Degrés
Rite d’York : 5 Catégories de Degrés
Rite Français : 7 Degrés (3 Degrés + 4 Ordres)
Rites maçonniques égyptiens : 33, 90 Degrés ou 99 Degrés
Notes au sujet des « Side Degrees »
Les franc-maçonneries anglaises et américaines (dénomées parfois à mauvais escient en Europe continentale sous l’appellation de « Franc-Maçonnerie anglo-saxone ») pratiquent elles aussi des degrés complémentaires et additionnels :
Au Royaume-Uni, où le Rite Emulation domine, les Degrés de la « Marque » et de l’« Arche Royale » ont un statut particulier. Ainsi la maçonnerie de la Marque est un complément du grade de Compagnon, en Écosse.
En Amérique du Nord, et particulièrement dans la Franc-Maçonnerie des États-Unis, qui pratique principalement le Rite d’York, les nombreux « side degrees » sont beaucoup plus indépendants encore de la Franc-Maçonnerie symbolique. Ils sont gérés par de multiples organismes indépendants les uns des autres dénommés Appendant Bodies et Allied Masonic Organizations. Ces Degrés et les organismes qui les gèrent sont pour la plupart exclusivement américains et quasiment inconnus en dehors des États-Unis, à l’exception notable de l’Ancient Arabic Order of the Nobles of the Mystic Shrine (les Shriners). Parmi ces multiples organismes, trois sont plus étroitement liés au rite d’York :
General Grand Chapter : 4 Degrés complémentaires (Mark Master, Past Master, Most Excellent Master, Royal Arch)
General Grand Council : 3 Degrés complémentaires (Royal Master, Select master, Super Excellent Master)
Chivalric Orders : 3 Degrés complémentaires (Illustrious Order of the Red Cross, Order of Malta, Order of the Temple)
1 comment
Le grade officialise la reconnaissance d’un degré de connaissance acquise.
Il se matérialise pour un nouveau cordon et tablier « éventuels » attributs de reconnaissance du grade, comme les épaulettes sur celle d’un sous-officier ou officier de l’Armée.
Le degré, c’est le niveau de conscience, de connaissance acquise et quand il est atteint, l’initié devrait être présenté à un nouveau grade et entamer un nouveau niveau de connaissance.
Ainsi dit, grade et degré sont conbsubstantiels, là où, dans la réalité, si le degré acquis devrait justifier le grade, aujourd’hui, la pratique assez courante, voire majoritaire est celle d’attribuer un grade, là où le degré de connaissance est nul ou insuffisant : c’est cela que j’appelle la cordonnite.
Les motifs justifiant cette situation dépendent beaucoup des loges et des FF présents : copinage, influence, « obligation » déclarée par une loge sur le plan financier de peur que le FF ne démissionne ou aille dans une autre loge, processus de passage lié à un délai prédéterminé quel que soit le niveau du FF etc.
C’est ainsi que certains clament qu’ils veulent faire évoluer le monde extérieur, là où eux-mêmes ne savent pas qui ils sont et que leur démarche est simplement une « promenade » sur les voies de l’ignorance.
La Franc-maçonnerie si elle « gonfle » ses membres, a contrario, elle inverse la qualité de ses travaux.
J’ai dit
En fait le côté du « paraître », c’est le grade par ses attributs (tablier, cordon etc.)
Le degré, c’est le côté « être » puisque la connaissance acquise nous fait passer à un niveau de conscience supérieure et donc nous a fait évoluer.
Le grade officialise la reconnaissance d’un degré de connaissance acquise.
Il se matérialise pour un nouveau cordon et tablier « éventuels » attributs de reconnaissance du grade, comme les épaulettes sur celle d’un sous-officier ou officier de l’Armée.
Le degré, c’est le niveau de conscience, de connaissance acquise et quand il est atteint, l’initié devrait être présenté à un nouveau grade et entamer un nouveau niveau de connaissance.
Ainsi dit, grade et degré sont conbsubstantiels, là où, dans la réalité, si le degré acquis devrait justifier le grade, aujourd’hui, la pratique assez courante, voire majoritaire est celle d’attribuer un grade, là où le degré de connaissance est nul ou insuffisant : c’est cela que j’appelle la cordonnite.
Les motifs justifiant cette situation dépendent beaucoup des loges et des FF présents : copinage, influence, « obligation » déclarée par une loge sur le plan financier de peur que le FF ne démissionne ou aille dans une autre loge, processus de passage lié à un délai prédéterminé quel que soit le niveau du FF etc.
C’est ainsi que certains clament qu’ils veulent faire évoluer le monde extérieur, là où eux-mêmes ne savent pas qui ils sont et que leur démarche est simplement une « promenade » sur les voies de l’ignorance.
La Franc-maçonnerie si elle « gonfle » ses membres, a contrario, elle inverse la qualité de ses travaux.
J’ai dit
En fait le côté du « paraître », c’est le grade par ses attributs (tablier, cordon etc.)
Le degré, c’est le côté « être » puisque la connaissance acquise nous fait passer à un niveau de conscience supérieure et donc nous a fait évoluer.