Avec la disparition d’Henri Caillavet dans sa centième année le 27 février, le Grand Orient de France perd l’un de ses Frères les plus exemplaires. Entré au Grand Orient de France en 1935, Henri Caillavet lui sera toujours resté fidèle. Il fut un franc-maçon actif et mena sa vie durant des combats qui honorent l’engagement du Grand Orient de France en faveur des libertés publiques, pour la laïcité et contre les obscurantismes.
Longtemps président de la Fraternelle parlementaire, ministre, député puis sénateur, engagé pour les droits des femmes dès la Libération, notamment pour l’interruption volontaire de grossesse, mais aussi pour le don d’organes, le divorce par consentement mutuel, il déposa en 1949 une proposition de loi pour faire de l’insémination artificielle un moyen de procréation. Son combat pour le droit à mourir dans la dignité reste emblématique de son parcours tout comme la loi de 1976 qui porte son nom sur le prélèvement d’organes, votée à l’unanimité du Parlement. Il aura aussi combattu pour le pluralisme de la presse, alerté sur les dangers de l’informatique pour les libertés publiques, et défendu au sein du Comité national d’éthique une vision humaniste de l’homme confronté à des progrès techniques aux problématiques toujours en évolution. Engagé pour la République espagnole puis dans le réseau Combat dans la Résistance, Henri Caillavet n’a jamais transigé avec les principes.
Il est pour tous les francs-maçons du Grand Orient de France un exemple de courage et de conviction. Il appartient à cette lignée d’hommes qui font honneur à la République.
Paris, le 28 février 2013