Les « Libres Propos » de juin 2011 rédigés par Guy Arcizet sont une réflexion sur la liberté du franc-maçon et de la liberté des loges, qui en fait sont une allusion « aux commentaires et aux déballages » de certains membres du GODF dans la presse, blogs…Sous fond de rappel à l’ordre au regard du serment maçonnique, Guy Arcizet tente de mettre les points sur les « I » avant le prochain Convent de septembre qui verra la « Mixité » animait passionnément les débats.
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« On entend souvent dire « un maçon libre dans une loge libre » et on oublie la fin de la phrase : « dans une Obédience maçonnique puissance symbolique souveraine ».
Car l’adhésion à une Loge et à une Obédience est libre. Libres, donc, sont ceux qui n’adhèrent pas à certains principes de s’en abstraire.
Cette réflexion me vient alors que certains se livrent, y compris par justice profane interposée, à de grands déballages et commentaires qui mettent en lumière des débats qui ont eu lieu dans les loges ou au convent. Faut-il leur rappeler les termes du serment qu’ils ont prêté lors de leur initiation et qu’ils ont eu tout loisir d’analyser après parfois de longues années de pratique maçonnique ?
« Je m’engage à ne rien dire ni écrire sur ce que j’aurais pu voir ou entendre pouvant intéresser l’Ordre, à moins que je n’en ai reçu l’autorisation et seulement de la manière qui pourra être indiquée ».
La banalisation d’une extériorisation n’est pas simple rupture avec le règlement général, elle conduit notre institution dans une dimension profane, lui fait perdre son sens, sa signification initiatique.
De même les décisions prises par le Convent souverain (annulées récemment à la suite d’une erreur de procédure) ou par la C∴ S∴ J∴ M∴ (en avril et juin 2010) et qui permettent aux Loges d’initier les profanes sans discrimination peuvent être mal interprétées. Ces décisions ont simplement montré l’absence d’obstacles réglementaires à ces initiations et n’ont donné aux Loges ni prérogatives nouvelles ni indépendance par rapport à l’Obédience qu’elles se sont choisies.
On peut d’ailleurs s’interroger sur les motivations de nos anciens mais aussi des Convents successifs récents qui ont refusé de mettre dans notre règlement général des freins à certaines évolutions. Volonté ou expression de l’inconscient ?
Il faut ici réaffirmer, quand certains veulent imposer une vision de l’Obédience qui n’est que la leur, que le Grand Orient de France vivra avec et malgré nous. Il est porteur d’une idée généreuse, toujours révolutionnaire, nourrie de la complexité et de la diversité des comportements de ses membres. Libre à nous d’y participer ou non pour faire
fructifier cette idée.
Je reste très attaché à la liberté de ma Loge de choisir son chemin mais aussi à vivre avec les autres Loges un destin commun.«