« Les francs-maçons du Grand Orient de France attachent une importance fondamentale à la laïcité qui est le garant de la paix et de l’harmonie sociale pour notre pays quand sont respectés, en même temps que la liberté absolue de conscience, la séparation des églises et de l’État et les droits inaliénables de tous.
Dans l’histoire du Grand Orient de France, la laïcité est un combat social, moral et solidaire qui concerne la vie au quotidien de nos concitoyens. C’est une arme constamment pointée contre les dogmatismes et pour la fraternité entre les hommes. Souvent germe d’oppression, de précarité, de misère ou d’exclusion, le dogme de l’argent vient s’ajouter dans la mondialisation d’aujourd’hui à ceux des institutions religieuses. Ces nouvelles cléricatures, financières cette fois, nécessitent notre vigilance et notre action. De « nouvelles églises », banques, fonds de pension, placent leurs pions au coeur de la vie politique européenne.
Autour de la date anniversaire de la Loi de 1905, les francs-maçons du Grand Orient de
France se mobilisent pour rappeler aux élus de la Nation et aux représentants de l’État combien la laïcité est une valeur républicaine essentielle qui respecte les choix intimes de chacun et de tous, qui invite à la solidarité et qui permet la transmission humaniste d’un destin commun. La Laïcité, c’est le sens de la devise de la République : la Liberté, c’est la valeur du libre examen, l’Égalité, c’est la primauté de l’individu, la Fraternité, c’est la nécessité de la cohésion sociale.
Le 6 décembre prochain, Monsieur Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, viendra au siège du Grand Orient de France pour participer à un Colloque sur la laïcité. A cette occasion, nous rappellerons pourquoi nous souhaitons faire du 9 décembre une « Journée nationale » et obtenir le vote par l’Assemblée nationale de la même résolution déjà votée par le Sénat en 2011.
Cette manifestation annuelle aurait le grand mérite d’illustrer le concept vivant, qui s’incarne dans les lois et décrets, mais renvoie à la liberté absolue de conscience de chaque citoyen.
Dans cet esprit, nous avons appuyé la proposition de constitutionnalisation des deux premiers articles de la loi de 1905, permettant d’assurer une application de ces principes sur tout le territoire, sans statuts dérogatoires ni exceptions.
Dans chaque région, département et commune, des événements seront organisés par les loges et les congrès régionaux pour expliquer et dialoguer sur une notion essentielle de la République.
Fidèle au rôle qu’il a joué dans l’histoire de la République et dans la construction de ses valeurs fondatrices, le GODF a le devoir d’alerter les pouvoirs publics quand il constate des dérives inquiétantes mettant en danger le pacte républicain. »