François Stifani, qui signe sa lettre, au nom de Grand Maître déclare et met en garde les « brebis galeuses » en décidant de « prendre les décisions qu’il convient de prendre dans l’intérêt de l’obédience. Le cas spécifique de chaque province concernée sera réglé dans les meilleurs délais.«
Lettre :
Pour faire suite à la déclaration que plusieurs GMP ont jugée nécessaire de faire hier, je ne peux qu’en prendre acte tout en étant très attristé de cette attitude qui témoigne sans doute d’un profond désarroi personnel.
Mon regret est d’autant plus vif que le calendrier judiciaire commence à se préciser et que les efforts que j’ai entrepris avec une équipe de Frères dévoués et courageux depuis plusieurs mois pour ramener la paix commençaient à porter des fruits.
. Démarche fraternelle et main tendue envers des Frères exclus ou éloignés de la GLNF,
. Défense de la GLNF, de sa constitution, de ses règlements, face aux risques que faisait porter le jugement du 7 décembre
. Travail en toute courtoisie avec l’Administrateur Judiciaire pour organiser les prochaines échéances et l’assemblée générale dans les meilleures conditions
. Programme d’information objective quant aux notions fondamentales qui nous réunissent,
. Recours à des experts judiciaires pour engager les audits de toutes les sociétés satellites de l’obédience et sécuriser les Frères quant à l’emploi des fonds résultant de leurs cotisations.
. Mise en place d’une mission d’étude et d’un projet de réforme pour retrouver plus de proximité entre les Frères
La posture adoptée par les signataires de la déclaration ne peut malheureusement qu’alimenter le trouble des esprits et accroître les turbulences.
Le Grand Maître Provincial tient son autorité et sa légitimité du Grand Maître qui le nomme par ordonnance, comme stipulé dans les Constitutions, Statuts et règlements intérieurs de l’Ordre. Le Grand Maître Provincial prête lors de son investiture un serment, dont les termes intangibles, ne souffrent pas l’équivoque.
Un Grand Maître Provincial ne peut pas tenir sa qualité maçonnique d’une autorité civile. Ce n’est que comme organe administratif provincial, qu’il est d’ores et déjà prié de se conformer, via la Direction Administrative et Financière de l’obédience, aux instructions de l’administrateur ad hoc provisoirement en charge de la gestion civile, administrative et financière de notre association.
De même que la Loge, une Province n’existe pas sur le plan juridique civil dans les règlements et constitutions de la GLNF, même si elle en représente un des éléments constitutifs essentiels. SEULE la GLNF est une et indivisible, comme l’ont décidé dès l’origine nos Pères fondateurs en 1913. Il est donc tout-à-fait clair qu’une telle déclaration de la part de ces Grands Maître Provinciaux, équivaut purement et simplement à une renonciation à la fonction que je leur avais confiée.
En conséquence, après m’être entouré de l’avis de frères éminents et sages de notre maison, je vais prendre les décisions qu’il convient de prendre dans l’intérêt de l’obédience. Le cas spécifique de chaque province concernée sera réglé dans les meilleurs délais.
Bien que très attristé, et déçu par cette démarche regrettable, à l’approche d’issues judiciaires qui éclaireront notre horizon, je voudrais tout d’abord remercier ceux qui, dans les Loges ont su garder la paix, l’amour fraternel, l’esprit de travail et de quête qui nous guide, sans trop se laisser détourner par les considérations conflictuelles qui perturbent certains Frères qui devraient pourtant les protéger.
Et je garde l’espérance, mes très chers Frères, que les bonnes énergies qui ouvrent à la pérennité de notre chère Grande Loge sauront triompher de l’ennemi, c’est à dire de la division, et faire en sorte que la paix et la joie puissent être à nouveau dans les cours au sein les différents organes de notre obédience, comme elles ont su le rester dans les Loges.
Je vous invite, Bien-aimés et très chers Frères, à continuer ensemble notre travail sur le chantier avec calme, force et détermination.
Avec ma fraternelle affection,
François Stifani
GM
Lettre de François Stifani ICI