Le fait que le traité de Lisbonne prévoie un dialogue entre l’Union Européenne et les organisations philosophiques et non confessionnelles ne peut que réjouir tous les démocrates et tous les républicains.
Malheureusement, la Fédération Humaniste Européenne a été obligée de porter plainte contre l’attitude discriminatoire de la Commission Européenne à son égard parce que celle-ci refuse de débattre avec elle sur « les discriminations et conflits de droit » générés par les passe droits accordés aux Eglises.
Les femmes et les hommes, Francs-maçons et Franc-maçonnes de la Grande Loge Mixte Universelle sont très attachés à la notion de liberté absolue de conscience, condition essentielle du « vivre ensemble ». Ils travaillent ensemble, dans leurs loges, à la construction d’un monde meilleur et plus éclairé. Ceci, dans le respect de leurs particularités, mais sans qu’aucun ne cherche à imposer sa vision du monde.
Ils tiennent à rappeler à la Commission que le fait d’entretenir un dialogue régulier avec les représentants des Eglises tout en le refusant aux millions d’hommes et de femmes, dont les francs-maçons et les et Franc-maçonnes, qui mettent en avant une vision humaniste, adogmatique et sociale du monde constitue une discrimination inacceptable à leurs yeux.
Ils déclarent solennellement que les exceptions accordées aux Eglises et aux organisations confessionnelles dominantes sont autant de manquements aux idées humanistes qui ont présidé au rapprochement des peuples européens. Elles vont à l’encontre du principe d’égalité et sont une atteinte aux Droits de l’Homme.
Si de telles pratiques persistaient, nul doute que nos pays seraient confrontés à des surenchères religieuses venues de tous les groupes dogmatiques.
Il est temps que notre voix soit entendue et qu’on accepte l’idée que la dignité des femmes et des hommes ne dépend pas de leurs croyances.
Paris le 5 novembre 2011.