Les Frères de la de la GLDF devraient avoir le droit de vivre une initiation plus apaisée !
Une contribution de SIMPLICIUS
Le CONVENT des jours les plus mornes. Conte.
Un petit homme avec un beau tablier décoré, descendu tout droit du champ des étoiles, m’a raconté une fable, une soirée où la lune jouait avec les arbres de mon jardin.
Comme le Petit Prince, il voyageait à travers notre galaxie. Voici la belle histoire qu’il m’a contée avant de disparaitre juché sur un rayon de lune.
Ma planète ressemble à la tienne. Elle possède un grand océan, qui s’appelle l’océan Peupacifique. Il est bordé par un grand continent qui s’appelle le Prophane et au milieu du Peupacifique se trouve l’archipel Dézélus.
Mon petit bonhomme est persuadé que la plus belle île de l’archipel Dézélus est la sienne. Ce n’est certes pas la plus importante, mais enfin elle passe pour être une des plus notables. Son île est un royaume, le royaume du Fabuleux-Rituel-plus-que-parfait. Tous les habitants du royaume bénissent son nom en faisant curieusement rouler des sons dans leur gorge, ce que j’essaie maladroitement de vous traduire par RRReuh ! Éh ! Ha Ha ! Je ne sais trop comment vous l’écrire, d’autant que mon petit bonhomme a dit que le vrai nom était caché et qu’il ne s’agissait que d’un nom substitué.
Les Petits paient des impôts pour tous les autres et particulièrement pour que les Nobles les plus élevés puissent utiliser leurs vaisseaux pour visiter les autres îles de l’archipel Dézélus, voire faire étape et bombance dans les ports du Continent Prophane.
Le Fabuleux-Rituel-Plus que-Parfait, qu’on nomme communément le Fabuleux dans tout le Cosmos, est administré, en ce qui concerne les Petits, par un quasi-parlement qui porte le nom curieux de Convent. Pourquoi vent ? Probablement parce que ses décisions s’envolent comme plume au vent. En fait le Convent décide des impôts à lever et il le fait avec célérité. Le reste de ses décisions est enfermé dans le coffre marqué « Poudre de Perlimpinpin ».
Mais les Petits sont en fait gouvernés par le Monarque des Grands qui donne ordres et contre-ordres aux membres du parlement des Petits afin qu’ils votent bien. Le mot « bien » cela signifie dans la langue du pays, « conformément à la volonté du Monarque ». Lequel est entouré d’un escadron de 23 courtisans qui tournent sans arrêt comme des Derviches tourneurs. Ils psalmodient tout au long de la journée : « Gloire à notre Monarque ! Gloire à notre Rituel-Plus-que-Parfait ! Gloire à nos beaux voyages ! Que dieu bénisse nos avantages, jusqu’à ce que nous prenions la lune avec les dents ! ».
Les Petits portent sur leur cœur une médaille en carton portant une lettre A, C ou M. Par contre les Nobles arborent toute une série de médailles en chocolat qu’ils ne peuvent croquer que lorsqu’ils vont mourir. Elles portent un nombre entre 4 et 33. Les plus grosses ont le plus gros numéro. Tous ceux qui sont marqués 33 ont le droit de rester presque toujours debout. Ils ne s’aplatissent, face contre terre, que quand ils rencontrent le Monarque ou l’un de ses 23 courtisans. Les Petits ne sont debout que s’il n’existe pas un Noble à portée de vue. Le reste du temps ils sont à genoux, la tête cachée dans un sac.
Or ne voilà-il pas que l’un de ces Petits, entouré et encouragé par quelques autres petits satrapes, s’est mis dans la tête de créer une cour concurrente où personne ne s’aplatirait devant qui que ce soit ? La belle affaire ! Quelle idée folle ! Tous ceux qui ont mal au dos à force de courbatures, vont se précipiter, d’autant plus qu’il est annoncé que dans ce royaume-bis les impôts seront moins élevés et les voyages aux frais de la princesse Chocolatine seront interdits !
Bref une révolution.
Le sang du Monarque n’a fait qu’un tour et il a convoqué dernièrement dans le silence de son cabinet les membres les plus influents du prochain Convent, lequel va avoir lieu dans les journées les plus mornes et donc très prochainement. Il leur a intimé l’ordre suivant : que le Convent dans son âme et conscience vote le divin oukase suivant : « Il est interdit à tout Petit d’adhérer au nouveau Satan, afin de protéger les ressources du Royaume SCdF, le seul, le vrai, le plus beau de tous les royaumes du Cosmos !
Et c’est bien pour cela que mon petit bonhomme est venu m’interroger un soir de clair de lune. Il voulait savoir comme cela se passait-il chez nous…
Et je lui ai dit que jamais au grand jamais, si nous avions eu un Convent des jours les plus mornes, un Convent d’un supposé GLdF, un quelconque roitelet d’un improbable SCdF ne se serait permis d’influencer les décisions de ce quasi-parlement.
Mon petit bonhomme a éclaté de rire et il est parti en escaladant son rayon de lune. Je suis rentré penaud dans mon logis. J’ai bien l’impression qu’il ne m’a pas cru.
Simplicius
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Voui,voui, mais personne n'est obligé de changer d'étage...
Cela me rappelle ce que disait un regretté Frère, voici quelques années, au Monarque : "ton suprême Conseil, c'est le "Cirque Pinder". Autant dire que le Monarque n'apprécia pas !
Le Con vends et le petit frère est exalté de recevoir un nouveau colis fiché. Quelle finesse que le langage des oiseaux.