La Confédération Maçonnique de France (CMF) n’en fini pas de rassembler, de diviser et d’opposer.
Ainsi, voici le dernier le communiqué d’Alain Juillet, Grand Maître de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GLAMF) en date du 17 décembre 2014 intitulé » Rassembler en France la Franc-maçonnerie régulière de Tradition ».
Paris, le 17 décembre 2014
Rassembler en France la Franc-maçonnerie régulière de TraditionLa Confédération Maçonnique de France (CMF) qui porte l’ambition de réunir, en France, les Grandes Loges qui se reconnaissent dans les critères de la Franc-maçonnerie de Tradition dérange manifestement le paysage maçonnique français et suscite, à juste titre, la crainte de voir se modifier le rapport de forces actuel.
Cette grande idée, lancée de Bâle un jour d’été 2012, à mesure qu’elle a pris corps, est devenue la cible d’attaques, de rumeurs, de désinformations, aussi bien sur la place publique et le parvis des temples que dans les coulisses des Chancelleries des Grandes Loges dans le monde.
De fait, la création de la CMF est venue perturber l’ordre établi entre deux « bastions » diamétralement opposés mais se rejoignant pour la circonstance :
– d’un côté, une Maçonnerie « régulière-reconnue », enfermée dans son splendide isolement,
– de l’autre, une Maçonnerie sociétale et engagée qui affiche la prétention d’orienter, seule, la Franc-maçonnerie en France.
Une volonté commune réaffirméeDans ce contexte, la Confédération Maçonnique de France tient solennellement à réaffirmer son unité et sa détermination.
Unité autour des principes qui régissent la Franc-maçonnerie régulière de Tradition tels qu’ils ont été énoncés dans le Traité fondateur de la CMF ; ils se réfèrent, sans réserve, aux principes définis par les Constitutions d’Anderson.
Détermination, car ce projet s’inscrit dans le temps de l’histoire, un temps qui n’est ni celui des blogs ni celui des obédiences militantes.
L’objectif de rassembler en France les Grandes Loges régulières ne se fera pas en un jour ; il sera poursuivi malgré quelques péripéties et en dépit de ses détracteurs.Alain BERNHEIM, l’historien incontestable de la Franc-maçonnerie française et anglo-saxonne, ne s’y trompe pas ; dans son dernier ouvrage qu’il consacre à la « Régularité maçonnique » il constate : « Vous avez la chance, si vous êtes un maçon français, de vivre en 2014 parce que 2014 est une année essentielle pour la franc-maçonnerie française. Il y a un peu plus de deux siècles, elle était unie. Son union n’a pas duré plus de cinq ans. Aujourd’hui, elle tente à nouveau de réaliser son union. Ce n’est pas une entreprise facile, …. ».
Une dynamique bien réelleN’en déplaise à ses détracteurs, la Confédération Maçonnique de France repose, désormais, sur trois piliers :
– d’abord, la reconnaissance mutuelle de ses Grandes Loges constitutives ; elle permet, depuis près de deux ans, aux Loges et aux Frères de se rencontrer et de travailler ensemble lors de Tenues rituelles communes ; leur succès témoigne d’une profonde attente et montre un changement en profondeur dans l’esprit de la Confédération ;
– ensuite, son ancrage dans le courant de la Maçonnerie « andersonienne », celle des origines, celle de la quête spirituelle la plus ouverte, dans la rigueur des travaux et le respect des rituels, ayant pour objet de perfectionner l’homme pour qu’il puisse alors, et alors seulement, intervenir dans la société ;
– enfin, la conscience de représenter pleinement la famille traditionnelle et régulière, héritière d’une histoire qui prend sa source aux origines mêmes de la Maçonnerie spéculative aux côtés de la branche anglo-saxonne.
Une Maçonnerie pour notre tempsAinsi se construit en France, rejetant la férule des uns ou des autres, une fraternité nouvelle, au diapason des enjeux spirituels et moraux de notre temps, fondée sur un esprit de liberté, de tolérance et d’ouverture aux autres, dans le prolongement des principes énoncés dans les Constitutions d’Anderson.
La Confédération Maçonnique de France est convaincue que la dynamique enclenchée, la découverte par les Frères et les Loges d’horizons nouveaux sauront emporter progressivement l’adhésion de chacun à ce projet.
Au nom d’un formalisme désuet, les Grandes Loges dans le monde pourraient-elles méconnaître longtemps la légitimité d’une telle force ?
Alain JUILLET
Président de la Confédération Maçonnique de France