Extrait : Portrait : Avec neuf enquêtes ésotérico-policières de Marcas, le tandem s’est frotté à un nouvel obstacle, l’adaptation BD du Rituel de l’Ombre chez Delcourt. Retour nécessaire sur dix ans d’ésotérisme et de diabolisation.
« Les deux esprits s’imbriquent parce que l’on se connaît depuis l’âge de 16 ans, ça crée un certain nombre de liens ». Une écriture à quatre mains qui a signé le succès des romans policier d’Éric Giacometti, profane et Jacques Ravenne, le frère maçon. Un bébé commun selon l’équation toute maçonnique du 1+1 = 3.
Il y a le journaliste du Parisien sensibilisé à « la tradition du thriller, une écriture rythmée, rapide, plus à propos pour le contemporain », indique Ravenne. Et lui-même, maître du rite français et ancien universitaire spécialisé dans la poésie ancienne qui donne une écriture « plus longue » utile « pour faire partager les états d’âme d’un chevalier du XIIIe siècle ».
Encore aujourd’hui, ils rappellent de temps à autre que leur éditrice ne sait pas toujours qui a écrit quel passage. À les écouter la formule est simple : « les ego doivent s’amoindrirent, bien se connaître, bien se respecter » , énumère Jacques Ravenne. Tous les deux-trois chapitres, il faut opérer une réécriture conjointe « une même tonalité d’oreille », et lisser le tout.
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