Edito de Jean-Marc Vésinet : Ce n’est en général pas très positif. Il n’est que de lire les « Unes » de nos confrères de l’Express, du Point ou du Figaro pour constater la mauvaise image qui est donnée de l’institution. On a rarement vu une présentation des valeurs de la franc-maçonnerie, en revanche les prétendues influences de certains « frères » ou les turpitudes d’autres alimentent le mythe incroyablement vivace du complot. C’est ce qu’on appelle un « marronnier », et celui-là ne semble pas près de ne plus fleurir… S’il y a pourtant bien des francs-maçons dans les rédactions, selon la célèbre expression « la franc-maçonnerie est partout, et les francs-maçons nulle part », ils demeurent plutôt discrets. Donnent-ils une couleur particulière à l’information ? Nous en avons rencontré quelques-uns au cours de notre enquête qui ont mis cartes sur table, nous permettant d’en savoir un peu plus sur ce lien entre FM et médias.
Dans un tout autre registre, nous partons en Belgique à la découverte de la maçonnerie bruxelloise, une maçonnerie chaleureuse et unifiée autour de valeurs communes. Ce n’est pas un hasard si c’est en Belgique que s’est créée dès 1842 l’Université libre de Bruxelles, dont l’enseignement, aujourd’hui est reconnu sur la scène internationale.
Et comme il est de tradition en ce début d’année 2014, toute l’équipe de Franc-Maçonnerie Magazine vous présente ses meilleurs voeux de santé, de joie et de bonheur.
Sommaire
- Des francs-maçons dans la ville rose
- La franc-maçonnerie belge par Alain Jurisse
Avec ses 25000 memnres, la franc-maçonnerie belge est héritière d’une histoire riche et passionnante : soutenue et encouragée à ses débuts par les autorités royales, mise au banc dès le milieu du XIX° siècle par le clergé catholique, elle s’est très tôt impliquée dans la voie sociétale et a su affirmer son identité.
- Les francs-maçons influencent-ils la presse ? par Jean Moïse Braitberg
Comploteurs, affairistes, magouilleurs, infiltrés, manipulateurs, voire satanistes…Qu’il s’agisse de la « grande presse » ou d’internet, les francs-maçons ont mauvaise presse. Ce paradoxe devrait à lui seul relativiser ce « vrai pouvoir » que l’on prête aux frères et curieusement pas aux soeurs dont l’image demeure médiocre tant est grande la difficulté à communiquer pour une société de pensée fondée sur le secret.
- La Marseillaise : un hymne patriotique né à Strasbourg par Eric Burst
En 2012 nous avons fêté les 220 ans de « la Marseillaise ». Cet Hymne qui fit le tour du monde est né à Strasbourg en 1792. A l’origine c’est une commande du maire de Strasbourg Philippe Frédéric de Dietrich au capitaine du génie Clade-Joseph Rouget de l’Isle lorsqu’il apprend que la France entre en guerre contre l’Empereur d’Autriche. Il souhaite un hymne plus martial que les chants révolutionnaires alors en vogue, dont notamment le « ça ira » pour représenter plus dignement la nation française et galvaniser les volontaires.
- Maçons en famille, famille de maçons par Magali Aimé
Dans la famille Dupont, je demande la mère ! Cela pourrait être un jeu des sept familles. Oui la franc-maçonnerie se transmet aussi de génération en génération.
- Les ex-libris maçonniques : « Blasons de l’esprit » et marques des Frères par Pierre Mollier
A sa manière le livre est un outil. Un outil de réflexion et de formation qui peut accompagner le lecteur dans les étapes importantes de son cheminement intérieur. Pour matérialiser cette relation particulièrement forte entre un ouvrage et son détenteur, l’usage est apparu de le revêtir d’une marque d’appartenance. D’abord simples formules manuscrites, ce signe de propriété s’est mué, dès le XVII° siècle, en une petite composition symbolique que l’on peut apposer sur le plat intérieur d’un volume.
- 2014 ou 6014 ? L’Ère maçonnique en recherche de vraie Lumière par Irène Mainguy
La datation qui figure sur les documents maçonniques actuels mentionne l’année 6014, au lieu de l’année 2014. Etrange datation… A y regarder de plus près, on constate que la première édition des Constitutions d’Anderson précise déjà l’ajout des quatre mille ans puisqu’il y est indiqué l’année maçonnique 5723 au lieu de 1723. L’acte de fondation de la Grande Loge Unie d’Angleterre à deux dates d’inscrites : elle a vu le jour dans l’année de notre Seigneur 1813, et de la Maçonnerie 5813.
- Sartre et la condition humaine par Henri Pena-Ruiz
Né en 1905 à Paris, où il meurt en 1980, Jean Paul Sartre est sans doute un des derniers grands philosophes français. D’abord professeur de philosophie, puis écrivain polygraphe, il devient assez vite célèbre. Pour exprimer sa philosophie de la liberté, il utilise les grands genres littéraires à sa dispositions, et sort ainsi du cercle des spécialistes universitaires.
- Lettre de Jean-Baptiste Willermoz à Charles de Hesse par Pierre Invernizzi
Parmi les grands courants de la maçonnerie spéculative, le Régime Ecossais Rectifié (RER) est probablement le plus complexe à comprendre. Mais bien qu’il se caractèrise par une forme ouvertement chevaleresque, il devrait plutôt faire penser à un ordre véritablement monastique. En 1871, au coeur de sa carrière maçonnique Jean Baptiste Villermoz, fondateur de la Grande Loge des Maîtres Réguliers d Lyon occupe le poste de Garde des Sceaux et Archiviste ce qui lui permet de travailler sur son projet de réunifier les rites et systèmes maçonniques.
- L’Art royal en bande et en bulles par Dominique Morillon
Pas besoin d’aller sur une île, son île, la Corse pour rencontrer Joël Gregogna coauteur avec Manuel Picaud de « Bande dessinée, imaginaire et franc-maçonnerie » ouvrage où en nous invitant à un voyage tourbillonnant dans l’intime des deux institutions, le maître mot demeure l’imaginaire. Voyage que nous ferons en nous laissant guider par cet homme amoureux d’aventure, de mer, de voile.
- Achetez mon fichier ! par Jacques Ravenne
- Fraternités
A noter un article d’Hélène Cuny consacré aux 100 ans de la Grande Loge Nationale Française (GLNF)