Franc-maçonnerie et alchimie – La recherche de la « Pierre cachée des Sages »
de Jean-François Blondel (Trajectoire – 3 novembre 2015)
Pourquoi et comment l’alchimie, science nébuleuse du Moyen Âge, et la franc-maçonnerie, fraternité initiatique apparue dans l’Angleterre anglicane du XVIIIème siècle, ont-elles pu se rencontrer ? Pourquoi les rédacteurs des écrits maçonniques y ont-ils introduit l’alchimie ?
Cette rencontre n’a pu se produire que par l’intermédiaire des « frères de la Rose+Croix », cette mystérieuse fraternité détentrice des secrets alchimiques. Ce sont eux qui ont transformé cette connaissance en une démarche spirituelle et qui l’ont ensuite léguée à la franc-maçonnerie, plus particulièrement la maçonnerie française, qui l’a incorporée, dès 1750, dans tout un système de hauts grades, appelé « l’Écossisme ».
Aujourd’hui encore, c’est cette tradition écossaise, dans laquelle on retrouve à la fois la Rose+Croix, l’alchimie, la kabbale, l’astrologie, la chevalerie, le johanisme et le templarisme, qui apporte à l’Ordre maçonnique sa vraie dimension métaphysique : « Qu’est-ce que la matière ? Qu’est-ce que l’esprit ? Qu’est-ce que la mort ? » Introduit dans le « cabinet de réflexion », une pièce exiguë et obscure, le néophyte désirant entrer en franc-maçonnerie est ainsi mis en contact avec l’alchimie. C’est là qu’il découvre pour la première fois les grands principes alchimiques tels que le Soufre, le Sel et le Mercure, ou ce mystérieux acrostiche « V.I.T.R.I.O.L. », dont il apprendra plus tard le symbolisme profond.
Biographie de l’auteur
Engagé depuis longtemps sur le sentier des sciences traditionnelles, Jean-François Blondel a tout d’abord étudié les initiations de métiers à travers le compagnonnage. Il a ensuite abordé le symbolisme architectural et s’est intéressé à la construction des cathédrales : »Le Moyen Âge des cathédrales » et « Le symbolisme de la pierre à travers l’histoire » aux éditions Trajectoire. Il est également l’auteur de nombreux articles dans des revues traditionnelles telles que « Compagnons & maîtres d’oeuvre », « Les Cahiers Villard de Honnecourt » et « Liber Mirabilis ». Il a écrit un conte alchimique : « Le secret d’alchimie », publié aux éditions Liber Mirabilis, à Carcassonne, qui lui a valu le prix Liber Mirabilis 2008.