Décoder le passage de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative.
La franc-maçonnerie est imprégnée de rituels symboliques et de métaphores qui contiennent une sagesse cachée. En apparence, ces rituels impliquent des outils et des gestes visibles. Mais leur signification plus profonde est voilée par l’allégorie.
Examinons une phrase courante de notre rituel maçonnique :
« Nous ne sommes cependant pas ici rassemblés en tant qu’opérateurs, mais plutôt en tant que maçons libres et acceptés, ou spéculatifs, et ces outils nous sont livrés comme véhicules d’instruction morale, et ainsi nous les appliquons.
Ce passage dense résume une évolution clé de la franc-maçonnerie : la transition de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative.
Maçonnerie opératoire : maçonnerie littérale
À l’époque médiévale, les maçons construisaient physiquement des châteaux, des cathédrales et d’autres structures en pierre. Ils travaillaient concrètement avec la brique et le mortier en tant que tailleurs de pierre.
La maçonnerie opérationnelle impliquait littéralement la coupe, le façonnage et la pose de la pierre à l’aide d’outils du monde réel comme la truelle, l’équerre et le compas. Le travail était pratique, visible et produisait des résultats matériels.
Maçonnerie spéculative : auto-amélioration abstraite
Au fil du temps, la franc-maçonnerie est passée d’une maçonnerie littérale à une maçonnerie « spéculative » – axée sur l’auto-amélioration à travers des symboles abstraits plutôt que sur un travail pratique.
Les maçons spéculatifs interprètent les métaphores et contemplent les vertus. Ils appliquent les leçons de manière métaphorique pour développer leur caractère intérieur. Le « travail » devient intangible : se perfectionner moralement et spirituellement.
La spéculation implique de réfléchir aux significations. Mais plus important encore, les maçons spéculatifs continuent d’appliquer activement les leçons en s’améliorant. Bien qu’ils ne construisent pas littéralement des bâtiments, ils construisent à l’intérieur des temples de la sagesse, de l’éthique et de la vérité.
Les outils renaissent comme véhicules d’enseignement moral
De manière critique, l’extrait montre comment les outils opérationnels nous sont « livrés » à de nouvelles fins métaphoriques dans la maçonnerie spéculative.
Alors que les maçons opérationnels utilisaient littéralement la truelle, l’équerre et le compas pour façonner la pierre, les maçons spéculatifs les utilisent comme symboles pour se façonner. Les outils évoluent en « véhicules d’instruction morale ».
Par exemple, l’ancienne fonction du carré était de mesurer les angles avec précision. Sa fonction spéculative est de réguler la droiture morale de l’individu. La boussole dessine physiquement des cercles mais représente désormais une action dans des limites raisonnables.
Ces outils autrefois pratiques renaissent en tant que vecteurs de vertu. Leurs formes tangibles enseignent allégoriquement des leçons intangibles. Cela illustre le symbolisme multicouche de la maçonnerie.
Conclusion : le voile allégorique du secret
En bref, les rituels maçonniques utilisent des mouvements et des outils familiers qui cachent une signification plus profonde. Leurs actions superficielles symbolisent les enseignements intérieurs. Cela reflète un principe maçonnique fondamental : ses rituels sont « voilés d’allégorie », obscurcissant la sagesse ésotérique.
Comme un iceberg, le rituel visible n’est qu’une fraction de la signification cachée en dessous. Correctement interprété, le voile allégorique révèle de profondes leçons pour les maçons spéculatifs cherchant à s’améliorer grâce à la sagesse ésotérique.
Bonjour MTCF
Je serai ravi de recevoir des informations, pour améliorer mon travail sur la pierre brute.
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