Et) c’est alors que, pour te venger
Et à la manière d’un saint, pour les taquiner
Tu descendis docilement sur terre
Parfaitement déguisé
Et tu accomplis parmi les hommes de raison
Un miracle signé,
mais dont la signature était fausse
Quand de ton temps, Saint Jean de Verão,
Tu as fondé la Grande Loge d’Angleterre.
Voilà ce qui est bien,
même si c’est vaguement rocabolique.
Je vous juge même catholique,
et vous me savez franc-maçon.
Eh bien, il y a de la place pour tout,
Pour le bien temporel des différents mondes.
Que ton sourire s’adoucisse quand j’étudie
Et que ton Agneau
me rende toujours juste et vrai,
Prêt à faire parler
haut et fort mon cœur
Contre toutes les formules du mal,
Contre tout ce qui rend l’homme précaire.
Si vous êtes franc-maçon,
je suis plus qu’un franc-maçon – je suis un Templier.
Je t’oublie saint
j’oublie ton charme indéfini.
Mon frère, je te fais un câlin fraternel
Dans « Note biographique » de Fernando Pessoa du 30 mars 1935