« Ernst et Falk : causeries pour francs-maçons » de Lessing, Gotthold Ephraim – Edition DERVY
Il s’agit de la première édition complète en français de ce texte paru en 1780.
Résumé :
Première causerie : Ernst, le profane, et Falk, le franc-maçon, discutent de l’appartenance de ce dernier à la franc-maçonnerie.
C’est le moment du dévoilement personnel et de la mise en question, par Ernst, des actions d’éclat menées par l’Ordre maçonnique allemand. Deuxième causerie : Falk émet une réserve quant à la nature du secret maçonnique, qui n’est pas de la même nature que les actions de la franc-maçonnerie. Il distingue d’ailleurs bien le franc-maçon de la franc-maçonnerie. Troisième causerie : la discussion porte sur les intentions de la franc-maçonnerie et se termine sur un petit épilogue nous apprenant que Ernst se fera maçon.
Les deux causeries suivantes, totalement inédites en français, développent après une rapide histoire de la franc-maçonnerie, une critique assez acerbe de la part de Ernst, désormais jeune apprenti : l’étonnement puis l’agacement de voir que dans la franc-maçonnerie la superstition y est aussi présente que les Lumières. Le choix de Lessing de destiner son livre aux seuls initiés, s’explique par la nature des propos, pas toujours très tendres, qui y sont défendus.
Comme l’expose le traducteur dans sa présentation, la première mouvance visée dans les critiques communes de Ernst et Falk, est celle, alors fortement en vogue en Allemagne, pour ne pas dire officielle, des néo-templiers. On pressent naturellement là tout ce que Lessing a pu provoquer chez les tenants du templarisme, et quelle main forte il a su prêter à son protecteur, le Duc Ferdinand de Brunswick, futur Grand Maître de l’Obédience et introducteur, en Allemagne, du rite écossais rectifié (Convent de Wilhelmsbad, 1782) par le truchement du système de Willermoz.