JAMES ANDERSON, IMPOSTEUR ?
De André Kervella (La Pierre Philosophale – 1 octobre 2018)
Un auteur : James Anderson, né vers 1680. Une œuvre : Les Constitutions des Francs-Maçons, publiée en 1723. Une institution : la Grande Loge de Londres, fondée en 1717. L’auteur est supposé avoir écrit l’œuvre qui elle-même est supposée raconter comment le mouvement de l’histoire a produit l’institution. En plus de cette histoire, l’œuvre donnerait à lire des textes réglementaires d’amplitude universelle.
Et c’est ainsi que les interprètes ne sont pas d’accord.
Ils contestent l’auteur, au motif qu’il aurait cherché à trop se mettre en valeur, minorant de ce fait la participation de quelques collaborateurs ; il aurait même commis des plagiats à certains moments. Ils contestent l’œuvre, au motif qu’elle donnerait du passé un récit peu conforme à la réalité, mélangeant légendes et contrevérités. Ils contestent l’institution, au motif qu’elle se serait créée dans des conditions obscures, insuffisantes pour lui donner le prestige qu’elle revendique pourtant.
Qu’en est-il exactement ?
André Kervella propose d’étudier un dossier riche et fascinant.