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ÉLIE DECAZES, FRANC-MAÇON


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 355

1818 – Élie Decazes, franc-maçon

Élie Louis Decazes (1780-1860) apparaît dans la lumière du temple maçonnique écossais en février 1818 lorsque est avancé son nom pour devenir officier d’honneur du Suprême Conseil d’Amérique. Il est alors, depuis dix ans, vénérable maître de la Loge Anacréon ; de son initiation, on ne sait rien.

Jean-Claude Besuchet a ainsi présenté l’homme dans son Précis historique de la Franc-Maçonnerie, paru en 1829 : 

« DECAZES (Élie, duc), pair de France, né à Saint-Martin-en-Laie, le 28 septembre 1780, d’une famille bourgeoise, anoblie en 1595 par Henri IV, dans la personne de Raymond Decazes. Il épousa en 1805 la fille du comte Muraire, dont il devint veuf l’année suivante. 

« Membre du tribunal de première instance du département de la Seine, con­seiller en la cour d’appel en 1810, M. Decazes ne dut sa haute fortune politique, que du reste il méritait par ses talents, qu’au rétablissement du gouvernement royal en 1814. 

« Il devint préfet de police en 1815, conseiller d’État, membre de la Chambre des députés, et successivement ministre de la police, ministre de l’intérieur, président du Conseil des ministres ; et enfin comte, duc et pair de France. Il fait partie de la noble Chambre des royalistes constitutionnels. »

Nommé officier d’honneur du Conseil Suprême d’Amérique en avril, Élie Decazes devient grand commandeur de la juridiction dissidente de Pompéi le 10 septembre, succédant au comte de Grasse-Tilly, démissionnaire. 

Il abandonnera sa charge en mai 1821 au général comte Cyrus de Valence ; mais redeviendra grand commandeur, au Suprême Conseil de France, en mai 1838.

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A.S.: