Le processus initiatique pour devenir franc-maçon est rempli de symboles, dont certains sont plus faciles à interpréter que d’autres. Il est facile de voir le symbolisme dans les outils de travail d’un tailleur de pierre, comme, par exemple, lorsque nous présentons le nouvel apprenti entré avec un marteau de tailleur de pierre, connu sous le nom de « marteau commun », et un bâton de mesure, que nous appelons un « jauge de vingt-quatre pouces.
Nous expliquons au nouveau maçon qu’il doit utiliser le marteau de manière métaphorique, façonnant sa vie comme il le ferait avec un bloc de pierre, en « rompant et en supprimant » toutes les habitudes de sa vie qui l’empêchent de devenir une meilleure personne. La jauge lui rappelle qu’il ne dispose que de 24 heures par jour pour accomplir toutes les choses qu’il souhaite faire.
Un symbole plus obscur dans le processus initiatique nécessite un peu plus de réflexion pour en saisir le véritable sens. Dans notre rituel actuel, le diacre principal est le guide du candidat jusqu’au diplôme. La conférence, qui suit le diplôme, explique que son chef d’orchestre était un « ami véritable et fidèle, sur la fidélité duquel [il] pouvait, en toute confiance, compter ».
Cette déclaration fait référence à une tradition beaucoup plus ancienne – une époque avant que les diacres ne soient des officiers communs de la loge – lorsque le chef d’orchestre du candidat était son parrain dans la franc-maçonnerie. On enseigne à l’apprenti, en partie, que pour progresser dans la vie, nous devons faire confiance aux autres pour nous guider lorsque nous ne pouvons pas autrement connaître la voie à suivre. La personne qui nous guide est souvent un « conducteur » ou quelqu’un qui nous sert de guide.
Un autre terme désignant un guide dans la franc-maçonnerie est « mentor ». Un mentor maçonnique est quelqu’un qui nous guide dans le processus de compréhension du sens et de l’importance de la franc-maçonnerie, non seulement dans l’abstrait, mais pour chacun de nous personnellement. Un mentor peut être l’homme qui a signé notre pétition à la loge, et cela devrait souvent l’être. Il peut aussi s’agir d’un autre « ami et frère » avec lequel le candidat entretient des liens étroits. Il peut bien sûr être le diacre principal et, dans de nombreuses loges, le diacre principal prend très au sérieux la responsabilité d’encadrer les candidats.
En plus de guider le candidat à travers le rituel lui-même, le diacre principal se voit souvent confier la tâche importante de poser les questions rituelles requises du candidat avant qu’il puisse passer au degré suivant. Ces deux responsabilités sont métaphoriquement liées au symbolisme plus profond selon lequel chaque maçon a besoin d’un ami et d’un frère avec qui il entretient une relation personnelle et grâce à l’amitié duquel il apprendra la compréhension maçonnique très importante de l’amitié.
Un mentor, un ami et un frère sur la fidélité duquel nous pouvons compter en toute confiance, nous aide à percevoir ces devoirs. Il est censé conduire chacun de nous sur un chemin que nous ne connaissions pas avant que les portes de la franc-maçonnerie ne nous ouvrent une nouvelle perspective. Il est censé éclairer les ténèbres devant nous et redresser les choses tortueuses. Et surtout, il ne doit jamais nous abandonner.
Le rôle d’un mentor qui est à la fois un ami et un frère est l’une des responsabilités les plus importantes de la franc-maçonnerie. Les mentors et ceux qu’ils dirigent dans la franc-maçonnerie développent souvent un lien d’amitié solide qui dure de nombreuses années. C’est le secret qui provoque « la véritable amitié entre des personnes qui autrement seraient restées à une distance perpétuelle », comme le disent les Constitutions de 1723. Être un ami et un frère est le cœur et l’âme de la franc-maçonnerie.
Par John L. Cooper III, ancien grand maître