Du féminin et de sa quête en franc-maçonnerie
Le ventre de la femme était le four où se cuisaient les générations nouvelles et les seins une métonymie de la nourriture. L’ignorance du processus de reproduction allait contribuer à reléguer les femmes dans un statut d’être en second, tandis que les hommes rêvaient le féminin.
Comment réaliser l’androgyne, être accompli, si l’on étouffe ce qui relève du féminin et ce que vit une femme, sur le plan biologique comme sur le plan de l’organisation sociale, a fortiori dans les arts d’Hermès ou en franc-maçonnerie ?
Les rituels de la franc-maçonnerie d’Adoption rendent directement compte du rôle du féminin dans nos archétypes. Ceux des loges symboliques dévoilent le travail à mener en sa direction, pour peu qu’on accepte d’approcher tous les éléments qu’ils mettent en mouvement. L’exégèse n’en sera que plus fine.
La déroute de la raison instrumentale est aujourd’hui avérée. Les maladies sociales que la toute-puissance de la raison a engendrées valent bien les épidémies de peste envoyées par Apollon ou par le dieu chrétien. Cette mise à mal risque cependant de nous faire oublier l’importance de la raison. Marie-Dominique Massoni nous invite ici à associer sensation, raison, imagination et intuition pour suivre le féminin à la trace afin qu’il se déploie en chacun, tout au long de son chemin initiatique Mythes apparents, mythes cachés, quelles figures du féminin se dessinent dans les rituels ? Comment l’Art royal prépare-t-il à la conjonction des opposés, dès nos premiers pas et avant même nos premiers travaux ? Comment nous préparons-nous aux noces sacrées ?
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