La Fédération Française du Droit Humain (FFDH) ouvrira ses portes au public à l’occasion des Journées du Patrimoine 2013.
Michel MELEY, Président du Conseil National a, à cet effet, publié un communiqué sur le site web de l’obédience pour rappeler que la « Journée du Patrimoine » renvoie au 14 Septembre 1791, date de «La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne » par Marie Gouze dite Olympe de Gouges.
Communiqué
Ce week-end, les 14 et 15 Septembre 2013, dans le cadre des «Journées du Patrimoine», la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International « LE DROIT HUMAIN » aura, comme chaque année, le plaisir d’ouvrir ses locaux 9, Rue Pinel 75013 Paris ainsi que dans de nombreux temples en province.
Notre but est certes de présenter notre patrimoine témoin de 120 ans d’existence EN MIXITE, mais aussi de répondre à toutes les interrogations concernant la franc-maçonnerie en général et « LE DROIT HUMAIN » en particulier.
La « Journée du Patrimoine » renvoie au 14 Septembre 1791, date de «La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne » par Marie Gouze dite Olympe de Gouges.
De même l’année 2013 est elle celle de la commémoration des 120 ans de la Première Loge Maçonnique Mixte….le DROIT HUMAIN créée en France le 4 avril 1893 par Maria Deraismes et Georges Martin.
Ces célébrations sont celles de l’engagement et du courage aussi bien pour Olympe de Gouges que pour nos fondateurs.
Certes, la lutte des femmes est bien antérieure à la Révolution …..mais l’analyse chronologique éclaire leur persévérance dans un combat qui n’est pas encore gagné.
1791 : «La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne» est calquée sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Elle affirme l’égalité des droits civils et politiques des deux sexes espérant que soient rendus à la femme les droits naturels que la force des préjugés lui avait retirés.
Cette première déclaration universelle des droits humains, exigés autant pour les femmes que pour les hommes, mérite d’être lue en entier.
En voici quelques extraits particulièrement significatifs et visionnaires :
« Article 10 : La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune »
« Post- ambule :
- «L’homme esclave a multiplié ses forces , a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne »
- «Quelles que soient les barrières que l’on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n’avez qu’à le vouloir »
- «Je remarque que dans les luttes, les femmes doivent toujours lutter deux fois plus que les hommes ; une fois avec les hommes pour le changement, et la deuxième fois pour qu’elles ne soient pas en reste du changement »
100 ans plus tard, la naissance du DROIT HUMAIN sera le fruit d’une transgression dans une franc-maçonnerie alors exclusivement masculine. Il est né d’un manque, afin de permettre aux femmes d’accéder comme les hommes, à la Franc-Maçonnerie.
Depuis sa première Constitution Internationale Le DROIT HUMAIN affirme « …..l’égalité de l’homme et de la femme. En proclamant LE DROIT HUMAIN, l’Ordre veut qu’ils/elles parviennent, sur toute la terre, à bénéficier, d’une façon égale, de la justice sociale dans une humanité organisée en sociétés libres et fraternelles. »Les membres du DROIT HUMAIN, obédience historique de la mixité, en connaissent toute la puissance.La loge mixte représente la société dans toute sa complexité et les différences de sensibilité entre l’homme et la femme apportent une richesse, une créativité supplémentaires.La démarche maçonnique implique d’une part l’acceptation et le respect de l’Autre dans sa différence et sa singularité et d’autre part elle mobilise toutes les facultés de l’être humain ; intelligence, imagination, créativité, intuition ; en la matière, hommes et femmes ont des aptitudes souvent différentes….la force de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le DROIT HUMAIN nait de cette synergie.
Il aura cependant fallu attendre 1944 pour que les Françaises obtiennent le droit de vote et 1965 pour qu’elles acquièrent la totalité des droits civiques .
En ce domaine, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les femmes ne soient plus minoritaires parmi les élus, pour qu’elles ne demeurent plus « sur exposées » au chômage, au travail précaire et aux moindres salaires…..
Autant de handicaps qui tiennent au regard porté sur elles par notre société et, ailleurs, autant de constats d’une troublante actualité .
Beaucoup reste donc à faire pour qui, comme les Francs Maçons du DROIT HUMAIN, ambitionne d’œuvrer au progrès de l’Humanité.Michel MELEY, Président du Conseil National