L’abandon des ABCD de l’égalité
Les ABCD de l’égalité qui avaient été mis en place en 2013 par le ministre de l’Education Nationale comme un outil de lutte contre les inégalités entre filles et garçons se donnaient pour objectifs de les éveiller sur les stéréotypes sexués et de mettre l’accent sur leurs égales potentialités dans le choix des métiers.
Malgré le bilan positif de leur expérimentation au cours de l’année scolaire, le nouveau ministre de l’Éducation Nationale a décidé d’abandonner les ABCD de l’égalité, cédant à la pression des milieux traditionalistes qui accusaient ce dispositif de propager la « théorie des genres ».
Le nouveau plan proposé en faveur de l’égalité ne concerne plus que la formation initiale et continue des enseignants et revient ainsi au statu quo antérieur. Cela fait en effet trente ans que la lutte contre les préjugés sexistes est un projet de l’institution scolaire et que l’égalité des sexes figure dans les formations des enseignants. Ces mesures formelles ayant révélé leur peu d’efficacité, la décision d’instituer les ABCD de l’égalité inscrivait une action volontariste en faveur de l’égalité réelle.
L’égalité de l’homme et de la femme, affirmée dans l’article 1 de sa Constitution, est l’acte fondateur de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN, créé en 1893 par une femme et un homme, Maria Deraismes et Georges Martin.
Les membres du DROIT HUMAIN qui travaillent au progrès de l’Humanité sont convaincus que cette égalité est une condition essentielle de ce progrès. Ils encouragent et soutiennent toutes les actions qui visent à faire reconnaître et instaurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes.
Persuadés que cette égalité passe par l’éducation, les Francs-Maçons de la Fédération française du DROIT HUMAIN avaient salué la décision d’inscrire une éducation à l’égalité des sexes dans les programmes des classes primaires.
Aujourd’hui, le Bureau du Conseil National de la Fédération française LE DROIT HUMAIN tient à exprimer ses regrets devant ce renoncement à l’enseignement de l’égalité et souhaite que l’école de la République prenne en charge dès le plus jeune âge la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes dans notre société.