Contrairement à ce que sans doute nous entendrons encore dire cette année, le 8 mars n’est pas une « Journée de la femme » qui, une fois par an, célèbrerait « la » femme, mais la « Journée internationale des femmes ».
Date historique de la première manifestation de femmes revendiquant l’égalité salariale hommes/femmes (New York, 8 mars1857), le 8 mars est devenu officiellement depuis 1977 la date symbolique d’une journée qui commémore, dans le monde entier, les luttes des femmes pour leurs droits et pour la reconnaissance de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Alors que cette égalité est loin d’être effective dans un monde qui reste encore dominé par le système patriarcal, alors aussi que certains droits acquis sont remis en cause avec la montée des extrémismes religieux, ce 8 mars doit être l’occasion d’une mobilisation contre les inégalités qui perdurent, contre les forces de régression qui menacent les femmes et contre toutes les formes de violences dont elles sont les victimes.
Pour nous, Francs-Maçons du Droit Humain, le 8 mars est aussi l’occasion de nous rappeler qu’après avoir fondé la Ligue internationale du droit des femmes, notre Sœur Maria Deraismes a voulu que les femmes accèdent à l’initiation maçonnique au même titre que les hommes. En créant Le Droit Humain, Ordre Maçonnique mixte et international, elle affirmait sa conviction qu’il ne peut y avoir de progrès de l’humanité sans le travail conjugué des hommes et des femmes.
C’est à ce titre qu’elle prend une juste place dans le Dictionnaire universel des créatrices qui vient de paraître aux éditions Des femmes, à ce titre aussi que les Sœurs et les Frères du Droit Humain se doivent de poursuivre l’œuvre qu’elle nous a transmise.