NOTRE DEVOIR D’ASILE… – communiqué du 18 janvier 2018 de la Fédération française du DROIT HUMAIN
art. 14 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’Humanité, le genre humain n’a cessé de chercher des lieux pour nourrir et protéger sa famille. Pour cela, il lui fallut surmonter de nombreux obstacles sur son parcours. L’instinct de survie, le besoin de vivre en paix ont toujours été les moteurs de sa quête.
De tout temps les hommes ont fui devant les catastrophes, qu’elles soient naturelles ou provoquées par leurs semblables. Malheureusement pour certains les terres de paix et de prospérité où ils s’étaient posés sont devenues des lieux de violence qu’il leur faut à nouveau quitter.
Devant ces dangers mettant en cause leur vie, nulle barrière ne peut exister, nulle loi ne peut les arrêter, aucune contrainte administrative ne peut les faire changer d’avis et ils deviennent « les migrants » que nous avons le devoir d’accueillir.
Au nom de « l’équilibre national ou européen », des hommes et des femmes politiques jettent l’opprobre sur ces êtres humains, les accusant de tous les maux dont celui de leur coût. Ces mêmes politiques, au nom d’un discours populiste, approuvent et financent la construction de murs en béton ou en barbelés, créant ainsi des espaces différenciés (plus de 300 km de ces murs entre 2014 et 2017). Constructions inutiles parce que rien n’arrête celui qui veut sauver sa vie.
Si les sommes allouées pour la construction de ces barrières aux frontières de l’Europe étaient utilisées pour l’accueil effectif des migrants (services des étrangers en préfectures, OFPRA* en France …), soit en les reversant aux associations d’aide aux migrants, soit en les consacrant à la construction de centres d’accueil, l’Europe et donc la France – pays des Droits de l’Homme et de la liberté de circulation – seraient alors à la hauteur de leurs Principes et de leurs Valeurs.
Ainsi, nous pourrions réellement remplir notre Devoir d’Asile auprès de ces Etres humains qui fuient leur pays pour des raisons économiques, politiques, religieuses ou environnementales, en appliquant nos principes d’Humanisme. Ils pourraient de ce fait attendre que, sur leurs territoires, la fureur des canons ou des prédicateurs se taise pour, un jour peut-être, revenir chez eux se reconstruire en paix.
Permettre à tous les êtres humains de conserver leur dignité en droit et en conscience, voilà le devoir auquel s’obligent les Francs-Maçons du DROIT HUMAIN. Nous n’oublions pas notre devoir de solidarité, au cœur de notre engagement respectueux du droit humain.
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL – LE DROIT HUMAIN
*OFPRA Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides.
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Il y a une contradiction entre l'article cité de la Déclaration des droits de l'homme et la conclusion de ce communiqué : il s'agit dans le premier cas de personnes menacées par une guerre ou par des persécutions qui sont alors reconnues par l'OFPRA. La revendication, en fin de texte, d'appeler réfugié toute personne qui souhaite vivre dans un pays étranger où l'économie lui parait plus favorable, c'est précisément dissoudre le statut particulier du réfugié en le noyant dans la masse des flux migratoires. J'en profite pour rassurer les SSFF trop occupés à regarder leurs sentiments pour remarquer l'état du monde : aucune bombe ne tombe en Albanie et aucun citoyen marocain ou sénégalais n'est prisonnier politique ou pourchassé pour son ethnie ou religion...
S'impose aussitôt un questionnement sur la méthode : le DH a-t-il mené un débat contradictoire suivi d'un vote pour prendre cette position ? Peut-il préciser la proportion des SSFF en accord avec l'idée qu'il existe un nouveau droit de l'homme : celui d'habiter où il veut sur cette planète sans autre critère que son souhait ? Serait-ce au contraire une prise de position de la hiérarchie sans consulter sa base, introduisant de facto un dogme dans une association adogmatique ?
Ce serait à rapprocher de la déclaration du GODF qui défend la PMA même pour les femmes célibataires, ce qui implique le droit de fabriquer des orphelins de naissance, au nom des SSFF de l'Obédience, n'ayant pourtant pas débattu de ce sujet ni donné leur avis.
La certitude d'incarner le Bien dispense-t-elle de la démocratie interne de nos obédiences ?
j'ai connu l'OFPRA y accompagnant un Kurde de Turquie, de confession alévie de surcroît, heureusement Maître Nicole Dreyfus nous accompagnait, en vain cependant.