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Deux siècles de Rite Ecossais Ancien et Accepté en France : 1804-2004

TITREDeux siècles de Rite Ecossais Ancien et Accepté en France : 1804-2004 

AUTEURS : de Collectif, Alain de Keghel et Jean Baubérot

EDITEUR : Dervy (23 novembre 2012)

RESUME : Le siècle avait quatre ans et Bonaparte laissait place à Napoléon lorsque naquit à Paris, porté par des  » Américains « , ces Français revenus d’outre-Atlantique, un rite maçonnique en trente-trois grades. Proclamé à Charleston en 1801, il ne s’appelait pas encore Rite Écossais Ancien (et) Accepté.

Grâce à l’action d’Alexandre de Grasse-Tilly et de Germain Hacquet, le  » Suprême Conseil du 33e degré en France  » ouvrait ses travaux. En 1815, la majorité des membres de ce premier Suprême Conseil rallie le Grand Orient de France et y organise le Rite Écossais Ancien Accepté. Puis en 1826, il prend le nom de Grand Collège des Rites pour administrer pendant près de 200 ans les hauts grades de l’Écossisme au sein du  » centre commun de la Maçonnerie française « . Au fil des décennies, diverses modifications statutaires, notamment celles de 1885, 1924, 1946 et 1948, conduisent à l’émergence du Grand Collège des Rites, juridiction écossaise autonome, mais fraternellement liée au Grand Orient de France.

Cette liberté, autant que l’originalité de la démarche intime des Maçons qui y adhèrent, expliquent probablement son essor, puisque aujourd’hui le Suprême Conseil, Grand Collège du Rite Écossais Ancien Accepté du G.O.D.F., s’est affirmé comme la première  » puissance  » continentale maçonnique écossaise de hauts grades d’Europe. À ce titre il constitue aussi un puissant atout de rayonnement international. En effet, en un siècle, le Rite Écossais Ancien Accepté est devenu le système de hauts grades le plus pratiqué à l’échelle de la planète. Dans le monde entier comme en France, il connaît des évolutions, des adaptations et des mutations facilitées par une qualité intrinsèque, sa plasticité liée à sa  » genèse  » dans l’esprit  » encyclopédique  » du XVIIIe siècle et une capacité à s’ouvrir à des courants philosophiques, intellectuels et spirituels divers, voire apparemment opposés. Et cependant il s’avère être un facteur de dialogue sans égal. Est-il aujourd’hui le mode maçonnique le plus apte à appréhender la modernité ? Se présente-t-il comme une herméneutique ? Est-il d’abord un  » donneur  » de sens ?

Ces deux siècles ont montré les fortes potentialités philosophiques, initiatiques et spirituelles d’un Rite qui est l’un des joyaux les plus flamboyants et contemporains du patrimoine maçonnique. C’est pourquoi, il a semblé normal que le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France et le Suprême Conseil fassent de 2004, bicentenaire de la fondation du Suprême Conseil, l’année du Rite Écossais Ancien Accepté en s’inscrivant dans le prolongement de ce que les obédiences de la Maçonnerie française avaient initié ensemble en célébrant le 275e anniversaire de l’Ordre en France.


A.S.: