Marianne Blancherie partage dans notre rubrique Les illustrissimes blogueurs : « Les empêcheurs de maçonner en rond », un billet intitulé : Deux paires de gants blancs qui sèchent au soleil…
Deux paires de gants blancs qui sèchent au soleil…
Vivre l’initiation en couple crée une complicité, au-delà de ce qu’on peut imaginer. C’est un ciment profond, qui permet de partager des questionnements et un vécu d’une grande richesse. D’ailleurs, quand l’initiation transforme en profondeur, l’issue de la vie de couple n’est pas toujours certaine. On peut dire que ça passe ou ça casse. La raison est simple : le nouvel initié, qui vit pleinement la recherche de la vérité, met à plat toutes les petites brisures et mesquineries de sa vie intime. Au fur et à mesure que le temps passe, il supporte de moins en moins le mensonge et les compromis.
Or, combien de couples tiennent-ils essentiellement grâce à ce poison, distillé goutte à goutte, tout au long de la vie ? Si la relation est saine, que l’autre soit initié ou non, elle est renforcée. Si elle était bancale, soit elle évolue dans le bon sens, soit le couple implose.
Je ne connais pas d’exception, sauf celle d’un frère, qui a tellement peur de perdre ses enfants qu’il est prêt à supporter les hurlements de sa femme du matin au soir ; et cette dame ne tarit pas d’éloges envers ces « fous de la tête» que sont les franc-maçons. D’ailleurs, je me demande si dans son quartier, elle n’a pas déjà mis tout le monde au courant des secrets de la vie dissolue de son franc-maçon de mari !
Cependant, force est de constater qu’il tolère les cris de sa tendre harpie, mais ne supporterait plus ses mensonges. La belle, prévenue, est devenue moins menteuse – ou peut-être plus habile, face à un mari dévoué, qui a pourtant fait baisser d’un cran son seuil de tolérance face aux absurdités de la vie. Cet exemple est caricatural, mais c’est le seul que je connaisse qui va dans le sens d’un maintien forcé de l’union.
Au-delà de cela, vivre l’engagement maçonnique en couple est un bonheur partagé : centre d’intérêt communs, réflexion commune éventuellement contradictoire mais toujours source d’enrichissement… Un couple s’essoufle vite ou tombe dans l’habitude (parfois fatale) lorsqu’il n’évolue pas vers le haut. Et l’engagement maçonnique est une quête commune qu’il est souvent heureux de partager. Un facteur d’intérêt renouvelé pour l’autre tout comme de stabilité.
Marianne Blancherie
- Marianne Blancherie
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