Extrait : Francs, sincères et bavards, ils n’ont cependant pas rompu avec les règles maçonniques. On ne dévoile pas les rites initiatiques des francs-maçons, encore moins le nom de ses frères et sœurs de loge. Mais ceux qui réfutent appartenir à une société secrète, lui préférant largement le terme de « société discrète », ne seraient pas contre l’évolution des choses.
Une quête spirituelle
« C’est vrai que l’addition hommes libres+ réunions secrètes s’apparente pour beaucoup à une forme de dangerosité. Mais ce n’est pas du tout ça. Le secret maçonnique, c’est celui que l’on porte à l’intérieur de soi » explique cet homme initié en 1981. « Il s’agit d’une école de formation personnelle. Nous avons tous la même volonté : celle de vouloir s’améliorer » insiste un autre, plus expérimenté encore. Un franc-maçon vise, à travers sa quête spirituelle, la perfection mais sait qu’il ne l’atteindra jamais. Et ce, au-delà de ses convictions personnelles ou politiques. « Un juif et un protestant peuvent très bien parrainer un musulman. En franc-maçonnerie, seul compte l’amélioration de soi » précise-t-il encore. Pour autant, s’ils dressent un portrait idyllique de leur société initiatique, ils ne nient pas avoir, comme tout le monde, des moments où la motivation est moins grande et se posent aussi des questions sur la nécessité de confidentialité… Un jeune homme, nouvellement initié, s’inscrit dans cette démarche d’ouverture : « il n’y a rien à cacher puisqu’il s’agit d’une démarche personnelle, à l’exception, peut-être, des rites et des codes. C’est cette méthodologie qui nous pousse à la réflexion, la rendre publique n’aurait pas les mêmes effets sur nos parcours spirituels ». Mais, à l’image de ses frères, il préfère pour l’instant garder l’anonymat.
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