A Nogent-sur-Seine, Marcel Pinot de la Grande Loge de France (GLDF) a tenu une conférence afin de « démystifier la franc-maçonnerie » !
L’éditorial « L’Est Eclair » s’est fait l’écho de cette conférence. On retiendra que le conférencier estime que «chacun a son parcours propre. La franc-maçonnerie est un lieu d’échanges, de réflexion sur le monde. Parfois, on y rentre parce qu’on ne trouve pas toujours de réponses à ses questions sur sa place et son rôle dans le monde. La franc-maçonnerie est une sorte d’institution qui interroge les autres institutions déjà en place. » Ce qui, somme toute, n’est pas un mal…»
Extrait de « Franc-maçonnerie : une institution à démystifier«
Les fantasmes ont la vie dure. Et s’il est une institution vers laquelle tous les regards convergent dès que les esprits sont en mal d’historiettes fantasques, c’est bien la franc-maçonnerie. Quand elle n’est pas qualifiée de « secte », on l’évoque avec un air entendu… Or, c’est la discrétion, bien plus que le secret qui est une règle chez les francs-maçons. À force de subir les « ragots », l’institution a décidé de lever un pan du voile. De nombreuses conférences, organisées par des loges différentes et destinées à tous les publics, sont organisées et permettent enfin de « démystifier » la franc-maçonnerie, comme ce fut le cas dernièrement à Nogent avec une conférence de Marcel Pinot, de la Grande Loge de France.
Les loges auboises et la loge Paraclésis de Nogent
L’essentiel des loges auboises se trouvent à Troyes. Un peu plus de 300 francs-maçons se réunissent régulièrement, répartis dans les différentes loges – trois loges du Grand Orient, une loge de la Grande Loge de France, deux loges du Droit Humain, une loge de la Grande Loge féminine de France.
Et ce, exception faite de la loge « Paraclésis » qui appartient à la Grande Loge de France, qui, elle, se situe à Nogent-sur-Seine. Créée en 1992, elle compte à ce jour une petite trentaine de membres. L’un des frères de la loge a expliqué pourquoi elle porte ce nom lors de la conférence : « Nous voulions faire une référence à Abélard et à l’abbaye du Paraclet. Nous nous sommes mis d’accord sur le terme de « Paraclésis » qui pourrait se traduire par l’action de l’esprit consolateur qui s’élève. » Abélard, rappelons-le, est considéré par certains comme hérétique, pour la simple raison qu’il privilégiait l’esprit et l’intention de l’homme dans ses actions au détriment de Dieu, et qu’il donnait aux mots, un pouvoir qui menaçait de toute évidence, toujours pour certains, l’importance de Dieu.
La franc-maçonnerie auboise recrute peu en ce moment, mais il en va de même partout. « Les gens sont préoccupés par tant d’autres choses. Nous sommes au creux de la crise. Les francs-maçons poursuivent leurs recherches et leurs réunions, mais il est vrai qu’il y a peu de nouveaux arrivants », explique une sœur d’une loge troyenne, présente à la conférence.
Les interrogations
Après un bref historique, Marcel Pinot a répondu aux questions de l’assemblée, composée aussi de nombreux « non-francs-maçons ». Oui, il est possible de « démissionner » de la franc-maçonnerie. Les francs-maçons, comme tous les citoyens, sont tenus de respecter les lois de la cité. Et surtout, à la question récurrente et si vaste de savoir pourquoi rentrer en franc-maçonnerie, Marcel Pinot a répondu avec beaucoup de clarté et de simplicité : « Chacun a son parcours propre. La franc-maçonnerie est un lieu d’échanges, de réflexion sur le monde. Parfois, on y rentre parce qu’on ne trouve pas toujours de réponses à ses questions sur sa place et son rôle dans le monde. » Et, comme l’a formulé un autre frère : « La franc-maçonnerie est une sorte d’institution qui interroge les autres institutions déjà en place. » Ce qui, somme toute, n’est pas un mal…