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UNE DÉFINITION DE LA LIBRE PENSÉE…

Une définition de la libre pensée

Libre pensée / libre penseur : à l’origine, les libres penseurs désignaient les déistes anglais (« free thinkers ») des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans son ouvrage « La libre pensée en France », Jacqueline Lalouette indique une première apparition de l’expression « libre pensée » en langue française, en 1843. Victor Hugo a été l’un des premiers auteurs à l’utiliser. Pour Albert Bayet, dans le « Que-sais-je ? » consacré à l’histoire de la libre-pensée, c’est chez les Libertins du XVIIe siècle qu’il faut en chercher l’origine.

La libre pensée est un courant de pensée diffus qui refuse tout dogme et milite en faveur d’une pensée libre où aucune idée révélée, décrétée, ou présentée comme une certitude, ne fait autorité, en particulier dans les questions religieuses. La réflexion est guidée par la raison et les religions révélées sont vues comme des obstacles à l’émancipation de la pensée. Par extension, le terme est utilisé lorsqu’on s’affranchit de toute croyance religieuse.
Si la libre pensée trouve ses racines dans l’antiquité (Socrate, Aristote), au Moyen Age (François Villon), à la Renaissance (Rabelais, Erasme), c’est au siècle des Lumières qu’elle va triompher avec les grands philosophes (Voltaire, Diderot). Mais elle ne prendra sa forme moderne que dans la seconde moitié du XIXe siècle et sera étroitement lié au combat pour la laïcité.

Les libres penseurs sont essentiellement des déistes, des panthéistes, des agnostiques, des sceptiques, des athées. La franc-maçonnerie libérale et adogmatique est souvent considérée comme un mouvement de libre pensée.

Quelques libres penseurs célèbres des XIXe et XXe siècles : Auguste Blanqui, Victor Hugo, Emile Littré, Pierre Larousse, Aristide Briand, Georges Clémenceau, Emile Zola, Romain Rolland, Anatole France, Jean Jaurès, Bertrand Russell, Jean Rostand.

A.S.: