Un guide dit à son élève :
Lorsque l’ombre du tournant, de la colère et de la révolte te recouvre l’esprit, avance vers elle, va dans son épicentre.
Il l’invite à entrée dans un tunnel et à aller découvrir ce qu’il y a à l’autre extrémité. Dans ce tunnel, une paix intérieure et extérieure se fait ressentir.
Ensemble, ils traversent un tunnel de couleur rouge, bleu et jaune où la joie d’un retour à la maison se fait ressentir dans l’âme de l’élève.
Le guide demande à l’élève de s’asseoir sur un banc, et s’assit face à lui.
Il attend un moment en silence. Et dit à l’élève :
Crois-tu que le monde peut changer ?
L’élève ne sachant pas quoi répondre reste silencieux.
Il répète sans aucune émotion :
Crois-tu que le monde peut changer ?
En ayant envie de pleurer, l’élève lui fait non de la tête. Et lui répond qu’il ne peut pas savoir.
Le guide reprend : Sais-tu que le monde peut changer ?
Complètement déstabilisée, l’élève lui dit : cela me paraît impossible, A cet instant, il avait le sentiment de perdre son plus beau rêve.
Aimerais-tu que le monde change ?
L’élève ne sait et n’ose toujours pas lui répondre.
Il est invité à se lever et à continuer le chemin.
Le guide s’arrête et ramasse la graine d’un arbre, la met dans le creux de sa main de laquelle émane une lumière et demande à l’élève de regarder la graine.
L’élève constate que la graine est lumineuse elle aussi, elle respire, un coeur bat en elle, elle est vivante.
En même temps sur les murs apparaissent deux images en face à face. A gauche, l’image d’un très vieil arbre datant du début de la végétation terrestre à l’opposé un arbre minuscule et lumineux tous deux sont très beaux.
Le guide me laisse contempler les deux images et dit à l’élève en montrant le plus vieil arbre :
Cet arbre a changé.
La graine que je tiens dans la main est la vie de chacun d’eux.
Pour chacun, il s’agit de même graine.
Ce qui était grand est devenu petit.
Le monde peut changer, lorsque la source de son cœur ne sera plus tarie pas le désespoir, lorsque de son cœur ruissellera l’humilité.
Comme cet arbre immense s’est transformé, et est devenu petit, l’homme devra se transformer et devenir petit, non pas petit de l’âme et du cœur, mais petit dans son orgueil et son égoïsme.
De la graine qu’il tenait dans la main, sortit un bel arbre feuillu, il était petit mais ressemblait à un grand chêne vert, l’élève avait l’impression que l’arbre était très vieux et très grand, pourtant il le tenait dans la main. (L’élève était très grand par rapport au chêne, pourtant le chêne était plus grand que lui)
Le guide lui dit alors :
Rappelle-toi, de l’infiniment petit, naît l’infiniment grand, de l’atome est née la vie, de la poussière est née la matière. L’environnement s’illumina d’un soleil très doux.
Il continua : sans la lumière, sans la foi, il n’y a pas de vie possible, il n’y a pas d’évolution possible.
Crois-tu que le monde peut changer ?
L’élève n’ose pas lui dire oui et je reste silencieux.
Il lui montre un petit tas de cendre qu’il tient dans la main et lui dit :
Cela était une forêt, et en silence, il souffle sur les cendres afin qu’elles se dispersent dans l’espace.
Il montre sa main vide à l’élève et lui dit :
Que vois-tu ?
L’élève lui répond qu’il ne voit rien.
Il lui montre alors un grain de poussière et lui dit :
De cette poussière renaîtra l’arbre, de l’arbre renaîtra la forêt, de la forêt renaître la terre, de la terre renaîtra l’homme. Que chaque homme se place à l’état de poussière.
Crois-tu que le monde va changer ?
Si l’homme comprend que d’un grain de poussière peut renaître une forêt, il prendra soin de tout ce qui plus petit autour de lui. Face, au plus petit, il se fera encore plus petit, jusqu’à s’oublier lui-même. Le monde alors renaîtra. De l’infiniment grand, naîtra l’infiniment humble, de l’infiniment humble naîtra l’espoir de l’homme et la vie terrestre.
Il reprend « Crois-tu que le monde peut changer ? »
Il l’invite alors à repartir et lui demande de méditer sur tout ce qu’il a entendu. Et lui fait signe en lui disant de « toujours se placer dans une position d’humilité » De toujours rester petit. Pour devenir grand.
Source: Mauricette Dunkerque, le 11 mars 2003
Belle réflexion!