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Conte : Parler Clair pour exceller…

Pour être crédible il est important de “parler vrai”. La cohérence est un principe essentiel de la communication : le verbal, le para-verbal (ton, volume, débit…) et le non-verbal (regard, expression du visage, gestuelle…) doivent “dire” la même chose !

Dans un petit village de Chine vivaient monsieur et madame Cheng.

Le couple était très pauvre : Monsieur Cheng était resté enfermé pendant 7 ans dans sa chambre à lire et à se cultiver.

Un matin, Madame Cheng, au bord de la crise de nerfs, entra dans la chambre :

“je passe mes journées à laver et coudre pour d’autres, je n’ai plus rien à me mettre sur le dos et j’ai faim.Et toi, tu te tiens là à lire et à lire et à lire pendant que nous courons à la ruine. Cela ne peut plus durer !”

Alors monsieur Cheng, très calmement, se leva et sortit.

En ville, il interrogea la première personne qu’il croisa : “Bonjour, quel est l’homme le plus riche de la ville ?”

“Ah, brave paysan, ne sais-tu pas que c’est Bîon Tzé et qu’il habite derrière cette barrière et ces 7 portails ?”

Alors monsieur Cheng se rendit chez Bîon Tzé. Il rejoignit la salle des invités et se présenta sans plus attendre :

“Bonjour, j’ai besoin de 10 000 yen pour ouvrir un commerce. Peux-tu me les prêter ?”

A la surprise générale, Bîon Tzé répondit : “Bien sûr mon ami, où dois-je te faire parvenir l’argent ? ”

“Au marché d’Ansông. Je compte y débuter mes affaires.”

“Très bien, j’y enverrai Kim et tu trouveras ton argent là bas dès demain.”

“Au revoir et merci”

“Je t’en prie”.

Quand monsieur Cheng partit, la foule des prétendants qui gravitait autour de Bîon Tzé s’émut d’un tel évènement : “pourquoi lui as-tu prêté tant d’argent ? Tu ne le connais même pas !”

Le riche Bîon Tzé répondit :

“Même s’il s’est présenté en haillons, il a parlé clairement et s’est exprimé avec des mots choisis, non pas comme tous ces gueux qui réclament de l’argent en se montrant volontairement plus inférieurs qu’ils ne le sont et en bégayant parce qu’ils sont gênés. Je suis certain que cet homme réussira en affaires. J’ai donc fait un bon placement.”

A.S.: