MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
Chronique 378
1834 – Congrès des Suprêmes Conseils écossais
Réunis à Paris, du 23 au 26 février, les Suprêmes Conseils de France, du Brésil, d’Espagne, des Deux Siciles, d’Italie et de l’Hémisphère Occidental (de Joseph Cerneau) concluent, « à perpétuité », un traité d’union « intime et indissociable », s’inspirant des Grandes Constitutions de 1786, et établissent une nouvelle Charte de l’Écossisme.
Il est d’ailleurs présenté une version latine des Grandes Constitutions.
Selon les termes du traité, qui sera imprimé en quatre langues, « La Franche-Maçonnerie est un culte universel ayant pour objet Dieu et la Vertu, et qui se partage en différents Rites reconnus et approuvés.
Sortis d’une source commune, ces Rites quoique divers, tendent au même but : Adoration du Grand Architecte de l’Univers, Philosophie, Morale, Bienveillance envers les hommes. »
Les juridictions représentées au congrès entendent maintenir intacts les dogmes, principes et doctrines de l’Écossisme, rétablir et faire respecter l’ancienne discipline de l’Ordre, protéger les vrais et fidèles maçons.
Elles reconnaissent la validité des Grandes Constitutions de 1786 et s’engagent à ne reconnaître qu’un seul suprême conseil par pays (mais deux aux États-Unis).
Parmi les signataires du traité figurent les nom et qualités de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, lieutenant-général des Armées françaises, et Grand Représentant ordinaire du Suprême Conseil Uni pour l’Hémisphère Occidental près le Suprême Conseil de France.
Les Suprêmes Conseils du 33e degré des États-Unis, juridictions du Nord (New York) et du Sud (Charleston), refuseront de parapher le traité car celui-ci reconnaît l’existence d’une « troisième » juridiction écossaise américaine.
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© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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